Qui n'existe
que dans l'imagination ; qui est créé par la fantaisie. Un récit
fantastique ; un conte fantastique, un voyage fantastique, un pays
fantastique. La réalité brutale de la vie est tellement laide que
l'homme se laisse facilement entraîner dans le fantastique et le
surnaturel. Tant qu'il n'abandonne pas la proie pour l'ombre, ce
n'est que demi mal ; mais bien souvent il se laisse accaparer par le
fabuleux auquel il sacrifie la réalité. Alors, il devient une
victime de son imagination ; Et cela est d'autant plus dangereux
qu'autour de l'individu évolue toujours une nuée de charlatans
prêts à exploiter sa crédulité. N'est-il pas fantastique d'avoir
fait croire à des millions d'hommes, en 1914, qu'ils allaient se
faire tuer pour le bien de l'humanité, et n'est-il pas plus
fantastique encore qu'après cet immonde carnage on ose encore non
seulement parler de guerre, mais préparer une nouvelle boucherie?
N'est-il pas fantastique que le peuple, qui est le nombre, qui a la
force et la puissance, se laisse exploiter par une minorité de
fainéants et de parasites ? Qu'attend-il pour se libérer de tous
ses oppresseurs ? Des messies, des revenants, des fées ? Ceci existe
dans la littérature fantastique, dans les contes pour les petits
enfants, mais si l'homme veut vivre, il faut qu'il lutte, ce n'est
qu'à ce prix qu'il achètera sa liberté.
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