« La soirée s'étirait en longs rubans de torpeurs.
Les intérimaires de le festivité glissaient en longues processions invertébrées.
Ils voguaient nonchalamment d'une œuvre à une autre, feignant la connaissance, geignant de complaisance dégoulinante.
Une estime artificielle en errance ; il était temps d'y mettre un terme. »
« Mesdames, Messieurs, il est l'heure de fermer. Je vous raccompagne vers la sortie...
Lisa et Moi allons poursuivre notre oscillation langoureuse dans les heures qui vont suivre.
Nous n'y mettrons un terme que lorsque nous aurons entrepris de contourner l'éphémère.
Nous fantasmons sur les algorithmes de nos vies.
Nous estimons les courbes et nous en devinons les points d'intersection. Je ne peux prédire l'avenir mais je n'ai pas la volonté d'en compromettre le présent.
Cette brume nous ensevelit et elle a cette admirable faculté de nous permettre de n'envisager que des contours lorsque nous savons que la précision nous empêcherait d'aller plus loin.
Allez, Mesdames et Messieurs, que vos ennuis culturels ne viennent pas polluer de vos présences les courbes harmonieuses de nos prochaines heures à Lisa et à moi même. »
Le dernier venait de franchir la porte lorsque Lisa et Jeremy s'exclamèrent les plus heureux de la terre.
Pourtant...Pourtant...
Nous savons que ces instants enivrés
Ne sont que des liesses éphémères,
Et malfaisantes...
Ils égarent les minutes présentes
Tout en contaminant par avance
Les jours suivants...
Nous humons,
Par anticipation,
Les regards en cachemire feutré,
Les sourdines voluptueuses
De ces secrets malsains.
Nous dessinons,
Dans la tourmente azuréenne,
Des angoisses présentes
Et des esquives en cascade.
*Pourtant...Pourtant...
Les corps se serrent,
Les mains se tordent,
Les bouches s'unissent,
Des sucs s'échangent...
Et la Nuit qui devient la complice
De la complainte convulsive...
Une histoire d'hormones ?
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