Pu(ri)tain par Gérard Pommier
« Cette soif s'épure
elle-même au cours des âges et elle se veut encore plus « néo » :
elle rêve d'un homme nouveau ! Tant « d'hommes nouveaux »
défilèrent en peu de temps, du surhomme Nietzschéen à l'homme
augmenté. Dès que le surhomme s'enrégimente sous un drapeau
toujours plus pur, il veut la guerre contre les impurs, qui profitent
de ce dont il se prive. Il ne supporte pas : il veut nettoyer
ça ! Le Néo est un guerrier ».
« Il faudrait aplatir la
parole, lui faire ravaler ses impuretés : la mettre au
neutre . »
« Le « peuple »
n'est pas cette entité sacralisée par Robespierre qui voulut lui
attribuer un droit constitutionnel à l'insurrection. Le peuple est
divisé entre le pur et l'impur, entre un irrédentiste pour un père
sodomite, et la révolte fraternelle unie par le bout de ses rêves,
solitaire longtemps avant que d'être solidaire. Le mot
« communisme » a-t-il un autre sens que « ce rêve
d'une chose » que Marx évoque, planant bien plus haut que son
« économisme »- plutôt ennuyeux. Ce n'est pas pour
demain ? Mais non ! C'est pour maintenant, ou alors cela
n'arrivera pas. »
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