jeudi 29 novembre 2018

Lignes N°57


Pu(ri)tain par Gérard Pommier

« Cette soif s'épure elle-même au cours des âges et elle se veut encore plus « néo » : elle rêve d'un homme nouveau ! Tant « d'hommes nouveaux » défilèrent en peu de temps, du surhomme Nietzschéen à l'homme augmenté. Dès que le surhomme s'enrégimente sous un drapeau toujours plus pur, il veut la guerre contre les impurs, qui profitent de ce dont il se prive. Il ne supporte pas : il veut nettoyer ça ! Le Néo est un guerrier ».

« Il faudrait aplatir la parole, lui faire ravaler ses impuretés : la mettre au neutre . »

« Le « peuple » n'est pas cette entité sacralisée par Robespierre qui voulut lui attribuer un droit constitutionnel à l'insurrection. Le peuple est divisé entre le pur et l'impur, entre un irrédentiste pour un père sodomite, et la révolte fraternelle unie par le bout de ses rêves, solitaire longtemps avant que d'être solidaire. Le mot « communisme » a-t-il un autre sens que « ce rêve d'une chose » que Marx évoque, planant bien plus haut que son « économisme »- plutôt ennuyeux. Ce n'est pas pour demain ? Mais non ! C'est pour maintenant, ou alors cela n'arrivera pas. »


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