mercredi 28 novembre 2018

L'esprit public du XVIII siècles de Charles Aubertin




« C’est ainsi qu’on agit dans ce pays. On retranche à cent pauvres familles des rentes viagères qui les faisaient subsister, acquises avec des effets dont le roi était débiteur et dont le fonds est éteint ; on donne 56 000 livres de pension à des gens qui ont été dans de grands postes où ils ont amassé des biens considérables, toujours aux dépens du peuple, et cela pour se reposer et ne rien faire. Peut-on rien de moins sensé? »

« Qui pourrait-on choisir de mieux dans ce pays-ci pour ministres que des fripons? »

« Il faut éviter de laisser le peuple se déranger, on a trop de peine à le réduire... Rien n’est plus à redouter que le tumulte du peuple de Paris, surtout quand il y a un parti formé. On ne saurait acheter trop cher la tranquillité publique.»

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