mardi 13 novembre 2018

« Noir et Rouge Grève généralisée en France 1968 Partie 2




« Dès le vendredi 17 mai, la CGT diffuse partout un tract qui précise bien les limites qu'elle entend donner à son action. L'accuser ensuite de trahison n'a guère de sens, elle a jeté ses cartes dès le premier moment : d'une part revendications traditionnelles couplées à la conclusion d'accords de types Matignon garantissant l'existence de la section syndicale d'entreprise, d'autre part changement de gouvernement c'est à dire élections. Ce tract ne comporte aucune revendication qui sorte de ce cadre et fait significatif , il ne mentionne pas une seule fois, sur quatre pages, le mot grève ( soit dit encore une fois la CGT, pas plus que FO, ou la CFDT ne décréteront ni la grève générale, ni la grève dans une branche d'activité donnée). Dès lors, la politique de la CGT ( et avec des variantes celles des autres centrales) est claire et simple : les accords de Grenelle donnent satisfaction au besoin de réforme : il faut donc que les grévistes reprennent le travail. »

« De fait, il y a près d'un quart de siècle qu'on t été créé de « par la loi » des organes à faire valoir les intérêts de la base, à savoir les comités d'entreprise qui, en réalité, ont au meilleur des cas servit à décharger le patronat du soin de gérer certaines branches de l'aide sociale et de communiquer à sa place les mauvaises nouvelles au personnel. »

Séguy : « Le mouvement placé sous la vigilance des travailleurs est bien trop puissant pour qu'il puisse être stoppé par des formules creuses « autogestion », « réforme de civilisation » « plan de réformes sociales et universitaires »et autres inventions qui aboutissent toutes à reléguer à l'arrière plan les revendications immédiates...Nous proposons des solutions et nous refusons de cautionner une formule vague. »

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