« Dès le vendredi 17 mai,
la CGT diffuse partout un tract qui précise bien les limites qu'elle
entend donner à son action. L'accuser ensuite de trahison n'a guère
de sens, elle a jeté ses cartes dès le premier moment : d'une
part revendications traditionnelles couplées à la conclusion
d'accords de types Matignon garantissant l'existence de la section
syndicale d'entreprise, d'autre part changement de gouvernement c'est
à dire élections. Ce tract ne comporte aucune revendication qui
sorte de ce cadre et fait significatif , il ne mentionne pas une
seule fois, sur quatre pages, le mot grève ( soit dit encore une
fois la CGT, pas plus que FO, ou la CFDT ne décréteront ni la grève
générale, ni la grève dans une branche d'activité donnée). Dès
lors, la politique de la CGT ( et avec des variantes celles des
autres centrales) est claire et simple : les accords de Grenelle
donnent satisfaction au besoin de réforme : il faut donc que
les grévistes reprennent le travail. »
« De fait, il y a près
d'un quart de siècle qu'on t été créé de « par la loi »
des organes à faire valoir les intérêts de la base, à savoir les
comités d'entreprise qui, en réalité, ont au meilleur des cas
servit à décharger le patronat du soin de gérer certaines branches
de l'aide sociale et de communiquer à sa place les mauvaises
nouvelles au personnel. »
Séguy : « Le
mouvement placé sous la vigilance des travailleurs est bien trop
puissant pour qu'il puisse être stoppé par des formules creuses
« autogestion », « réforme de civilisation »
« plan de réformes sociales et universitaires »et autres
inventions qui aboutissent toutes à reléguer à l'arrière plan les
revendications immédiates...Nous proposons des solutions et nous
refusons de cautionner une formule vague. »
«
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire