Dépourvoir,
priver quelqu'un de son emploi, de sa charge ou de sa fonction.
Prononcer la destitution d'un monarque, d'un préfet, d'un maire,
d'un fonctionnaire, etc... Dans notre belle république, se réclamant
pourtant de la liberté, de l'égalité et de la fraternité, il
n'est pas rare de voir des fonctionnaires être destitués en raison
de leurs opinions politiques. Il est fréquent que, dans des
mouvements de grève, par exemple, lorsque le maire d'une cité se
refuse à user de son autorité et de son influence au profit des
employeurs, on voie le préfet, représentant direct du Gouvernement,
le destituer de sa charge. Mais toute puissance gouvernementale est
éphémère. Nous avons vu, dans le passé, que des despotes, des
autocrates, des dictateurs ont été destitués ; des monarchies se
sont écroulées par la volonté du peuple, et il y a peu de temps
encore, Guillaume II, empereur d'Allemagne fut obligé d'abandonner
le pouvoir et, quelques mois avant lui, l'empereur de toutes les
Russies cédait la place à la révolution triomphante. Le travail
n'est pourtant pas terminé. La destitution de tous les petits
monarques de la démocratie s'impose pour que les peuples soient
heureux et libres. Les capitalistes doivent être destitués de leurs
privilèges, et alors seulement, lorsqu'auront disparu toutes les
formes de l'autorité, la Révolution aura accompli son oeuvre.
 
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