"Moi, si j avais peur, je ne penserais pas du tout à ce type de personnage pour la conjurer, et cela pour une bonne raison: je suis convaincu que Sarkozy, qui ne peut aller nulle part sans une garde rapprochée épaisse comme un mur, n est pas très courageux. Comme tous ceux qui croient se tirer d affaire en toutes circonstances par la corruption des adversaires et le tapage des effets d annonce Sarkozy redoute infiniment toute épreuve réelle. Si j ai raison, ce dont Sarkozy a le plus peur, c est que devienne visible sa propre peur. Ce qui, soit dit en passant, le reproche des socialistes, s il est vrai que la passion de la clientèle socialiste est la peur de la peur. Ils sont faits pour s entendre. C est une hypothèse, naturellement, mais je parie que nous ne tarderons pas à voir mes effets délétères de la peur sarkozyenne. Ce qui est un premier élément de rupture avec le gaullisme, même sous la forme délabrée, moribonde, si il avait prise sous Chirac. Car la vertu politique principale, voire unique, de De Gaulle était de ne jamais avoir peur."
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