n. f. (latin migratio, migrare)
Exode en masse de
certains peuples qui changent de pays. Déplacements –réguliers ou accidentels –
d'animaux qui recherchent, avec les saisons, d'autres climats : les migrations
des hirondelles. Déplacement d'être parasites, au cours de leurs
transformations. Ce mot a formé émigration : abandon d'une contrée pour
une autre et immigration : pénétration, installation sur une terre
nouvelle. Parmi les grandes migrations humaines l'histoire enregistre celles
des peuples barbares se répandant, au IVème siècle, dans l'empire romain. De
l'entrée des Huns en Europe, en 375 à la conquête de l'Italie par les Lombards
en 568 s'étend la grande période des migrations barbares au moyen-âge.
Exubérance de population, cataclysmes, nomadisme natif, appât des richesses,
etc., ont ainsi jeté sur les civilisations occidentales les hordes
dévastatrices de l'Asie. L'Amérique a vu la migration des Aztèques...« Parmi
les migrations, régulières mais non périodiques, qu'accomplit l'individu isolé
au cours de son développement, il faut mentionner celle des endoparasites comme
les trichocéphales, les trichines, les ténias, les ankylostomes, etc..., qui
conduisent l'oeuf de l'hôte où il a été pondu à l'hôte où il achève de se développer
en individu adulte en passant par un plus ou moins grand nombre d'intermédiaires.
Ces migrations semblent avoir été d'abord un phénomène accidentel, qui s'est
régularisé et est devenu normal en vertu de la sélection, parce qu'il était
avantageux. Les migrations, au surplus, déterminent des changements de formes,
liés aux changements des conditions d'existence ». (Larousse). On attribue à
des causes diverses les migrations des animaux adultes : défaut d'aliments
(singes, locustes, etc...) ; variation de la température (antilopes, hirondelles,
cailles, grues, etc...) ; nécessités de la reproduction (saumons, etc...). Parfois
semblent seuls intervenir des facteurs mécaniques (courants, perturbations atmosphériques).
D'une façon générale les migrations apparaissent comme un des procédés de
défense de l'espèce...Les migrations rencontrent, selon les catégories
d'animaux, des circonstances plus ou moins favorables. Les oiseaux, doués
d'appareils rapides de locomotion, les poissons plongés dans un milieu d'incessante
translation sont au premier rang des animaux voyageurs. Peu de mammifères (à
part quelques rongeurs et carnassiers) et moins encore de reptiles émigrent. On
connait, chez les insectes, les migrations redoutées des sauterelles...
Une faculté – qu'a
commandée vraisemblablement le besoin – est commune aux espèces périodiquement
migratrices, c'est le sens de la direction, de l'orientation, encore mal connu.
Le cosmopolitisme de certaines espèces (hibou, brachyote, etc...) parait tenir
à leurs migrations irrégulières à travers les continents, migrations suspendues
par de longues stations... Les phénomènes de dissémination qui déplacent
certaines espèces végétales est parfois aussi appelé migration...
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