Bien sûr, nul ne doutait qu'une telle fracture existat (encore que le mot était absurde qui cherchait pauvrement affaire oublié qu'on avait parlé jusque-là de " lutte de classes").
De quelques noms qu'on l appela alors où qu'on l'appelle depuis, rien ne pouvait plus faire que des intellectuels "réputes" de gauche ne s'en fussent entretenu avec un homme dont nul , hormis que selon toute apparence, n ignorait qu'il s'en souciait comme d'une guigne."
"Un pas restait cependant à franchir pour que leur servilité ne fait plus de doute. Qu'ils ont franchi depuis avec allégresse. Le futur président les avait-il sollicités? Il avait accouru. Le patronat les solliciteraient ils? Ils accouraient. Et l on a vu alors des "intellectuels" -pour plusieurs d'entre d'anciens gauchistes, démarcher par un ancien maoïste - répondre à cette invitation, moderne s'il en est : s'entretenir publiquement avec" des grands patrons" , non plus de la fracture sociale -il ne faisait déjà plus de doute que le slogan avait rendu tous les services dont il était capable- , mais selon le mot d'ordre du medef lui même, de " refondation sociale"
"Refondation :on sait en quel sens l entendait le président du medef d'alors, en quel sens l'entend ses successeurs depuis. Non, ce n est pas assez dire sans doute sur d anciens révolutionnaires "refondent", il faut dire encore qu ils le font avec un patronat "enragé" ( l engagement à lui aussi changé de camp) qui s est donné pour mission de dissocier le travail (dont dépend la prospérité) du droit (qui l entrave).
C est dire quelles mains ces animaux si parfaitement domestiqués sont prêts à lécher pour ne pas rester plus longtemps sans maître.
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