lundi 2 mai 2022

Le pese-nerfs. Par Antonin Artaud

 "Chers Amis , 

Ce que vous avez pris pour mes œuvres n’était que les déchets de moinormal n’accuei même, ces raclures de l’âme que l’homme lle pas. Que mon mal depuis lors ait reculé ou avancé, la question pour moi n’est pas là, elle e ration persistante de mon esprit. st dans la douleur et la sidéMe voici de retour à M…, où j’ai retrouvé la sensation d’engourdissement et de vertige, ce besoin brusque et fou d e sommeil, cette perte soudaine de mes forces avec un sentiment de vaste douleu r, d’abrutissement instantané."

"Si l’on pouvait seulement goûter son néan t, si l’on pouvait se bien reposer dans son néant, et que ce néant n e soit pas une certaine sorte d’être mais ne soit pas la mort tout à fait. Il est si dur de ne plus e xister, de ne plus être dans quelque chose. La vraie douleur est de sentir en soi se dé placer sa pensée. Mais la pensée comme un point n’est certainement p as une souffrance. J’en suis au point où je ne touche plus à la vie, mais avec en moi tou s les appéti ts et la titillation insistante de l’être. Je n’ai plus qu’une occupation, me refaire."

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