lundi 8 mai 2023

8 mai 1945: vive la victoire. Par M.A.

 La complexité de l'histoire est quelque chose que l'on ne peut réduire à un drapeau ou à un peuple ou à une date.

Le 8 MAI 1945, en France, nous fêtons la fin de la deuxième guerre mondiale que les français ont perdu en 1940. La victoire ne vient que de nos alliés, dont les Russes.

Alors que nous sommes dans la liesse, la guerre, que l'on appelle "évènements", est dans un département français, l'Algérie. Les exactions, que le gouvernement de l'époque appelle: le "maintien de l'ordre", "la violence légitime de l'Etat" conduit les soldats, nos soldats et nos policiers a des comportements et à des massacres. Ce sont les massacres de Sétif.

Silence total. Tout cela passe sous les radars.

Si, ce jour là, nous fetons le général de Gaulle qui a lutté contre l'occupant, nous ne voulons oublier qu'il était à Londres pendant que les français résistants étaient sur le terrain à prendre tous les risques. 

Si nous fetons aujourd'hui le général de Gaulle pour ce qu'il a fait, je garde, pour ma part en mémoire: nos amis espagnols que nous avons abandonné lâchement et qui sont venus après nous aider sans esprit de revanche ou de mépris, je pense aux français qui ont composé les Francs Tireurs partisans M.O.I. (Main d Oeuvre Immigré) qui sont morts dans les maquis de France et qui venaient pour la plupart de l'est. Les plus célèbres restent ceux de l' affiche rouge. J'ai, d'ailleurs, une pensée spéciale pour celle dont on ne parle jamais et qui mérite une pensée spéciale Olga Bancic. Je pense aux héros du plateau des Glières en parti massacrés par la police française de Darlan et uniquement la police française. 

Je pense aussi que ce sont ceux de la neuvième compagnie espagnole qui entrèrent dans Paris avant le général Leclerc et dont on ne parle jamais.

 Alors oui, nous pouvons fêter la fin des horreurs sans oublier que certains comportements nous ont entrainé loin de nos idéaux et que certaines personnes aujourd'hui gardent en eux la nostalgie des perdants.

Et une dernière petite chose qui peut paraitre anodine: le général de Gaulle, avec toutes les personnes de bonne volonté, qui aimaient la France et les Français, ont construit le conseil national de la résistance pour bâtir dans une France ruinée et en ruine économiquement, le socle de politique sociale que tous les gouvernements depuis n'ont de cesse de détruire pièce par pièce. 

La population non politisée et abrutis par les messages mensongers des uns et des autres, politiques et syndicaux, e pense pas que certains peuvent ou veulent détruire ce que des héros ont créé. 

Hélas de tout ce système perfectible mais fort de la volonté d'aider et de construire est tombé en ruine sous les coups de boutoir des patrons, des politiques avec l'aide des médias et des pleutres.

Alors fetons le 8 mai dans la joie et dans l'allégresse. Il ne reste rien, rien si ce n'est une statue ridicule du général de Gaulle.

Pas de statue pour les héros des Glières, pas de statue de Manoukian, pas d'hommage à Jean Moulin. La France choisit ses idoles.

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