La lettre
suivante a été adressée par le directeur général de
l’administration de l’assistance publique aux citoyens directeurs
des hôpitaux, hospices, maisons de secours, etc.
Citoyen
directeur,
Je suis
informé que les gardes nationaux blessés ont été reçus, ces
jours derniers, avec peu d’empressement dans certains
établissements hospitaliers, qu’ils ont été déposés d’abord
dans les cours, dans les corridors, et même devant la porte, où ils
auraient attendu trop longtemps leur admission définitive et les
soins empressés qui leur sont dus, que des gens de service et
d’autres gens se seraient oubliés au point de laisser échapper
des propos inconvenants vis-à-vis des blessés.
Il me
suffira, citoyen directeur, de vous signaler ces actes pour qu’ils
soient énergiquement réprimés s’ils ont existé dans l’hôpital
que vous dirigez.
L’esprit
politique doit être banni de l’hôpital, pour y laisser régner
seul l’esprit de dévouement et de solidarité.
J’entends
d’ailleurs que tout agent qui tiendrait dans l’hôpital des
propos contraires à l’ordre de choses qui triomphe à Paris soit
immédiatement remplacé.
Veuillez
m’accuser réception de cette circulaire, et me faire connaître la
suite qu’il serait nécessaire de lui donner.
Salut et
fraternité.
TREILLARD.
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