Autrefois on
disait estape ou estapple. A l'origine, ce mot signifiait une foire,
un marché public, une ville commerciale ; puis ensuite, il désigna
l'endroit où les soldats s'arrêtaient en campagne pour se reposer
et recevoir des vivres ou encore le gîte en route, pour le voyageur.
De là viennent les expressions : doubler l'étape ; voyager par
étapes ; faire deux étapes dans la même journée ; brûler les
étapes, etc., etc. Au sens figuré le mot étape est usité pour
marquer un point d'arrêt sur le chemin qui mène au but que l'on
poursuit. « La dictature du prolétariat est une étape sur le
chemin du communisme ». C'est du moins ce qu'affirment les
communistes autoritaires ; nous savons par l'expérience du
bolchevisme que la dictature du prolétariat n'est pas une étape
mais un but. Il n'y a pas d'étape pour le révolutionnaire. La route
doit être poursuivie sans arrêt et, pareil au Juif errant, il doit
la parcourir jusqu'au jour où il aura atteint le but, qui ne peut
être à notre avis qu'une société libertaire d'où auront disparu
la contrainte et l'autorité.
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