BELGIQUE
Depuis
quelques jours, un assez grand nombre d’officiers revenant
d’Allemagne, où ils avaient été internés comme prisonniers de
guerre, traversent Bruxelles, retournant en France et se rendant à
Versailles, où ils sont invités à aller se mettre à la
disposition du ministre de la guerre.
— Le
cabinet de M. de Moltke a expédié, il y a trois jours, un mémoire
et des plans destinés à servir le commentaire pratique à la
déclaration que le prince de Bismarck a faite le 1er courant, sur
les affaires de France. Mémoire et plan, avec carte à l’appui,
ont été expédiés aux chefs de l’armée d’occupation en
France.
Ce travail,
très complet, très détaillé, comme tout ce qui sort de
l’état-major prussien, n’est autre qu’un plan de
fortifications destinées à relier les provinces occupées par les
Allemands et à les garantir militairement contre toute attaque.
Le but de ce
projet est de montrer à la France la décision irrévocable de
l’Allemagne de garder, d’une façon permanente, le gage du traité
de paix, tant que l’indemnité ne sera pas payée et qu’un
gouvernement régulier, solidement assis, ne garantira pas
l’exécution des conventions.
Nous croyons
cependant, dit en terminant la feuille belge, que les travaux ne
seront pas commencés sans qu’on en ait informé préalablement le
gouvernement français.
Dimanche, a
eu lieu à l’hôtel de Vienne le banquet de la société royale et
centrale des sauveteurs belges. Plus de cent convives étaient assis
autour de la table fraternelle. Il y avait des personnes de tout sexe
et de toute condition ; toutes avaient la poitrine ornée des
insignes glorieux du sauvetage.
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