samedi 16 février 2019

Journal de la Commune


BELGIQUE
Depuis quelques jours, un assez grand nombre d’officiers revenant d’Allemagne, où ils avaient été internés comme prisonniers de guerre, traversent Bruxelles, retournant en France et se rendant à Versailles, où ils sont invités à aller se mettre à la disposition du ministre de la guerre.

Le cabinet de M. de Moltke a expédié, il y a trois jours, un mémoire et des plans destinés à servir le commentaire pratique à la déclaration que le prince de Bismarck a faite le 1er courant, sur les affaires de France. Mémoire et plan, avec carte à l’appui, ont été expédiés aux chefs de l’armée d’occupation en France.
Ce travail, très complet, très détaillé, comme tout ce qui sort de l’état-major prussien, n’est autre qu’un plan de fortifications destinées à relier les provinces occupées par les Allemands et à les garantir militairement contre toute attaque.
Le but de ce projet est de montrer à la France la décision irrévocable de l’Allemagne de garder, d’une façon permanente, le gage du traité de paix, tant que l’indemnité ne sera pas payée et qu’un gouvernement régulier, solidement assis, ne garantira pas l’exécution des conventions.
Nous croyons cependant, dit en terminant la feuille belge, que les travaux ne seront pas commencés sans qu’on en ait informé préalablement le gouvernement français.
Dimanche, a eu lieu à l’hôtel de Vienne le banquet de la société royale et centrale des sauveteurs belges. Plus de cent convives étaient assis autour de la table fraternelle. Il y avait des personnes de tout sexe et de toute condition ; toutes avaient la poitrine ornée des insignes glorieux du sauvetage.

Aucun commentaire: