Les
commissaires de tous les quartiers ont pris l’initiative d’une
quête pour les victimes de cette triste guerre.
Le but est
de porter secours aux gens qui souffrent : femmes des blessés,
orphelins, sans passer par des sociétés organisées qui, sous
l’ancien régime, gardaient l’argent pour elles.
Chaque somme
donnée sera inscrite sur un livre spécial, que tout citoyen pourra
vérifier, étant reçu comme un frère.
Ces dons
seront portés par des femmes de bons patriotes, connaissant le
froid, ayant vu leurs enfants souffrir dans leurs bras ; ces
citoyennes-là, connaissant les larmes et la peine, consoleront leurs
frères et leurs sœurs avec intelligence et dévouement.
Etablissons
la charité républicaine en pleurant avec ceux qui pleurent, et en
aimant moins nos enfants que les enfants de ceux qui ne sont plus.
Ce service,
pour plus de facilité, se centralisera à la sûreté publique.
La Commune a
envoyé du pain à quatre-vingt-douze femmes de ceux qui nous tuent.
Il n’y a
pas de drapeaux pour les veuves !
La
République a du pain pour toutes les misères, et des baisers pour
tous les orphelins.
Paris, le 12
avril 1871.
Le chef de
la sûreté. HATTELAIN.
L’argent
sera déposé chez tous les commissaires de police ou au bureau de la
sûreté
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