"Je peux dire que dans toute ma vie je
n'ai jamais, à aucun moment, cherché Dieu. Pour cette raison
peut-être, sans doute trop subjective, c'est une expression que je
n'aime pas et qui me paraît fausse. Dès l'adolescence j'ai pensé
que le problème de Dieu est un problème dont les données manquent
ici-bas et que la seule méthode certaine pour éviter de le résoudre
à faux, ce qui me semblait le plus grand mal possible, était de ne
pas le poser. Ainsi je ne le posais pas. Je n'affirmais ni ne niais.
Il me paraissait inutile de résoudre ce problème, car je pensais
qu'étant en ce monde notre affaire était d'adopter la meilleure
attitude à l'égard des problèmes de ce monde, et que cette
attitude ne dépendait pas de la solution du problème de Dieu".
"La plus belle vie possible m'a
toujours paru être celle où tout est déterminé soit par la
contrainte des circonstances soit par de telles impulsions, et où il
n'y a jamais place pour aucun choix"
"La fonction propre de l'intelligence
exige une liberté totale, impliquant le droit de tout nier, et
aucune domination. Partout où elle usurpe un commandement, il y a un
excès d'individualisme. Partout où elle est mal à l'aise, il y a
une collectivité oppressive, ou plusieurs".
"Les sentiments sociaux ont aujourd'hui
une telle emprise, ils élèvent si bien jusqu'au degré suprême de
l'héroïsme dans la souffrance et dans la mort que je crois bon que
quelques brebis demeurent hors du bercail pour témoigner que l'amour
du Christ est essentiellement tout autre chose".
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