" En définitive, le choix de l’expérience se porta sur Buchenwald où exerçait le docteur Ding : —Dinglxxx était un homme doué, un téméraire sans aucun principe moral, sans convictions religieuses, sans aucune croyance métaphysique. À ma connaissance, il avait rallié les SS par ambition et pour suivre une carrière rapide. Ses connaissances médicales étaient relativement faibles, mais il avait une certaine aptitude à résoudre les problèmes médicaux, lorsqu’il pensait en retirer des avantages personnels. Il désirait se faire connaître dans le monde médical, se faire rattacher à une université et il utilisait tous les moyens d’agrandir sa réputation personnelle. Pendant qu’il était médecin de camp, il commit des actions horribles mais il améliora les conditions d’hygiène et il se montra parfois très bienveillant et agréable avec les prisonniers, mais, par contre, je suis sûr que Ding aurait sacrifié n’importe qui si sa carrière avait été en jeu… Il aimait sa famille, sa femme et ses deux enfants ; il s’occupait d’eux du mieux possible, mais à monavis, il aurait été parfaitement capable de laisser sa famille derrière lui s’il avait eu la possibilité de commencer une nouvelle existence à l’étranger, après la fin de la guerre. Son caractère était plein de contradictions. C’est encore à Eugène Kogon que nous emprunterons la description de l’expérience sur cinq déportés allemands : —J’avais l’impression que l’idée provenait de Ding et qu’il avait obtenu l’autorisation d’effectuer ces expériences. Le docteur Koch de la firme Madaus avait découvert le R. 17 qui fut, plus tard, utilisé par la population lors des attaques par les bombes incendiaires. Par les soins de Koch et du chef de la police de Dresde, le contenu d’une bombe au phosphore fut envoyé à Buchenwald. Des déportés du block 46 qui avaient survécu à d’autres expériences (typhus) se virent appliquer ce phosphore liquide sur les avant-bras… Il en résulta des brûlures sérieuses."
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