Il
serait une grossière erreur de faire remonter la responsabilité de
tares pouvant exister dans certains groupements, au principe même
du Syndicat. C'est l'opposé qui est vrai : si des tares se
constatent dans les groupements corporatifs, c'est parce que la masse
syndiquée, encore imprégnée de Démocratisme, a implanté dans le
milieu syndical les erreurs politiciennes dont elle a été· trop
longtemps saturée.
Les
groupements de charité n'ont jamais porté ombrage à la
Bourgeoisie, qui sait fort bien qu'étant de simples calmants ils ne
peuvent, à aucun titre, constituer un remède au mal de misère.
L'espoir en la charité est un cataplasme somnifère tout juste bon à
empêcher les exploités de réfléchir sur leur triste sort et d'y
chercher une solution. C'est pourquoi les associations mutualistes
ont toujom· été tolérées, sinon encouragées par les dirigeants.
les
Travailleurs sentaient la nécessité de ne pas marcher à la
remorque des politiciens et aussi de ne pas combiner -leurs intérêts
avec ceux de la Bourgeoisie, mais, au contraire, de se dresser en
face d'elle et en opposition.
D'un
côté, les politiciens. crapuleux s'efforçaient de domestiquer les
syndicats pour les mettre à la remorque du gouvernement; de l'autre,
les socialistes des diverses écoles s'attachaient à y faire
prédominer leurs tendances. Donc, les uns et les autres visaient à
transformer les Syndicats de « groupements d'intérêt " en «
groupements d'affinité "·
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