dimanche 2 juin 2019

Le syndicat Par Emile Pouget


Il serait une grossière erreur de faire remonter la responsabilité de tares pouvant exister dans certains groupements, au principe même du Syndicat. C'est l'opposé qui est vrai : si des tares se constatent dans les groupements corporatifs, c'est parce que la masse syndiquée, encore imprégnée de Démocratisme, a implanté dans le milieu syndical les erreurs politiciennes dont elle a été· trop longtemps saturée.

Les groupements de charité n'ont jamais porté ombrage à la Bourgeoisie, qui sait fort bien qu'étant de simples calmants ils ne peuvent, à aucun titre, constituer un remède au mal de misère. L'espoir en la charité est un cataplasme somnifère tout juste bon à empêcher les exploités de réfléchir sur leur triste sort et d'y chercher une solution. C'est pourquoi les associations mutualistes ont toujom· été tolérées, sinon encouragées par les dirigeants.

les Travailleurs sentaient la nécessité de ne pas marcher à la remorque des politiciens et aussi de ne pas combiner -leurs intérêts avec ceux de la Bourgeoisie, mais, au contraire, de se dresser en face d'elle et en opposition.

D'un côté, les politiciens. crapuleux s'efforçaient de domestiquer les syndicats pour les mettre à la remorque du gouvernement; de l'autre, les socialistes des diverses écoles s'attachaient à y faire prédominer leurs tendances. Donc, les uns et les autres visaient à transformer les Syndicats de « groupements d'intérêt " en « groupements d'affinité "·





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