Autrefois,
homme de guerre ayant sous ses ordres un certain nombre d'hommes à
cheval. C'est Charles VII qui, en 1445, institua le corps des
gendarmes. De nos jours, le gendarme est un soldat policier chargé
d'exercer une surveillance dans la campagne et sur les voies de
communication, et de « veiller à leur sécurité ». Le gendarme
est placé sous les ordres du ministre de la guerre, mais il dépend
également, de par ses fonctions, du ministère de l'intérieur, de
la justice et des colonies. Bref, c'est un homme à tout faire. Les
officiers de gendarmerie sont également officiers de police
judiciaire et, en conséquence, les auxiliaires directs du procureur
de la République. Le gendarme, tout comme le policier, est un
précieux agent de l'Etat et un ferme défenseur de la propriété.
C'est lui qui, sur les routes de France, fait office de flic et
chasse, poursuit et arrête les chemineaux et les misérables. Les
gendarmes se recrutent parmi les engagés ou les rengagés, ayant au
moins trois ans de service ; la plupart sont des anciens
sous-officiers et c'est assez dire ce que peut être leur mentalité.
A Paris, le gendarme prend le nom de garde républicain. La garde
républicaine compte trois bataillons d'infanterie et quatre
escadrons de cavalerie. Ce sont les gardes républicains que les
travailleurs trouvent en face d'eux dans les manifestations. Ce sont
les gardes républicains, les gendarmes de Paris, qui viennent prêter
main-forte à la police proprement dite, lorsque les ouvriers se
révoltent contre leurs maîtres. Le gendarme est toujours sans
pitié, et il faut le placer sur le même rang que tous les autres
policiers. Il ne vaut pas mieux.
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