Discours
confus, embrouillé, inintelligible. Le Lachâtre nous dit que ce mot
provient « du quiproquo d'un avocat qui, plaidant en latin pour le
coq de Mathias, à force de répéter gallus Mathiae, en vint à dire
galli Mathias, ce qui fit rire tout l'auditoire, de manière que
l'expression se conserva pour signifier un discours embrouillé ».
Rien n'est plus désagréable, pour un auditeur, que d'être obligé
d'écouter un discours obscur, où les idées sont sans suite, les
pensées développées sans aucun ordre, et qui est souvent
inintelligible même pour celui qui le fait. A celui qui veut
propager une doctrine, qui cherche à faire partager ses sentiments
ou ses opinions à ses semblables, la sincérité, la volonté et le
courage ne suffisent pas ; il faut aussi de la clarté. « La
profondeur donne à penser ; l'obscurité donne à deviner ; le
galimatias est une attrape dont souvent l'auteur est la première
dupe », dit Levis. Ayons donc soin, chaque fois que nous avons à
charge de présenter au public nos idées, nos aspirations, nos
espérances, de parler clairement, posément, simplement, afin d'être
compris de tous et de toutes, pour que l'on ne puisse pas dire en
nous écoutant : « Quel galimatias! » Laissons tous ceux qui se
perdent dans la démagogie débiter leur galimatias et poursuivons
notre chemin sans nous en écarter ; nous arriverons un jour à être
entendus et compris, et on verra alors finir le galimatias, qui
préside encore aujourd'hui aux destinées de l’humanité.
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