Appareil de
supplice employé en Espagne pour l'exécution des peines capitales.
La garrotte fait mourir le patient par strangulation. La garrotte est
composée d'une plateforme au centre de laquelle est fixé un poteau
et, à ce poteau, un siège sur lequel est assis le condamné. Celui
fer réuni à une vis qui traverse le poteau. En serrant cette vis on
ramène le collier vers le poteau et le condamné meurt étranglé.
La garrotte est un supplice horrible. Il n'y a certes pas de
critérium pour déterminer s'il est plus terrible que tous les
autres supplices imaginés par les immondes valets de la bourgeoisie.
La peine de mort, en soi, est une horreur et un crime. Que ce soit la
guillotine, la chaise électrique, la pendaison ou la garrotte qui
provoque la mort d'un homme, l'acte de supprimer par vengeance un
être humain sans défense, est une lâcheté. Nous connaissons
l'antienne : « Il est des individus qui ne méritent pas de vivre,
qui sont des dangers sociaux, et qui sont eux-mêmes chargés de
crimes. Leur laisser la vie, c'est les mettre à charge de la
collectivité, de la société et, en conséquence, il est
préférable, à tous les points de vue, de les supprimer. »
Philosophie d'imbéciles ou de jouisseurs, mais non d'hommes sensés
ou raisonnables. S'il fallait garrotter tous les inutiles, tous les
criminels, tous les assassins qui évoluent dans les hautes sphères
de la finance, du commerce, de l'industrie et de la politique, il
faudrait un nombre incalculable de bourreaux. Mais ce sont
ordinairement les victimes inconscientes que l'on garrotte, alors que
les véritables coupables jouissent en paix de la considération des
hommes.
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