Généraliser
une idée, un principe, une doctrine, une opinion, une méthode.
L'individu a toujours une tendance presque instinctive à
généraliser. « Un enfant, dit Condillac, est naturellement porté
à généraliser, parce qu'il lui est plus commode de se servir d'un
nom qu'il sait que d'en apprendre de nouveaux ; il généralise donc
sans avoir le dessein de généraliser et sans même remarquer qu'il
généralise. » Quantité d'hommes sont, à ce sujet, comme des
enfants. L'ignorance, la paresse, les entraînent à tout
généraliser, sans même vouloir supposer que chaque chose, chaque
objet, chaque être, a un caractère particulier qui mérite
l'attention. Il ne faut pourtant pas porter « la particularisation »
à l'absolu et tomber dans l'erreur contraire à la généralisation.
En ce qui concerne les idées, les systèmes, et surtout dans la
lutte sociale, on est parfois obligé de généraliser pour
coordonner les efforts, les rapports d'individus à individus.
L'absence de généralisation sur ce point supposerait l'égoïsme et
l'individualisme le plus étroit et nuirait à ce que nous entendons
par « organisation sociale ». En conséquence, nous pensons qu'il
est indispensable de se former des idées générales reposant sur
l'expérience et l'observation, en respectant toutefois les idées et
le caractère particulier de chaque individu, si ces idées et ce
caractère ne sont pas une entrave à la liberté et à la libre
évolution de la collectivité.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire