Le gage est
un objet que l'on donne à un créancier en garantie d'une dette,
d'un emprunt, etc. Le prêt sur gage est autorisé par la loi, « et,
à défaut de payement à l'échéance, le créancier peut, huit
jours après une simple signification au débiteur (ou au tiers
bailleur de gage), faire procéder à la vente publique par le
ministère des agents de change ou des courtiers ». Des dispositions
spéciales ont été prévues par la loi en ce qui concerne les gages
immobiliers. En certaines villes, la municipalité fait elle-même
office de prêteur sur gage, par l'intermédiaire de ses « Monts de
Piété ». Dans les périodes de crise, de chômage, il est pénible
de voir les misérables se détacher d'objets qui leur sont parfois,
non seulement chers et utiles, mais indispensables, et les offrir en
gage, en échange des quelques francs qu'on leur prête avec intérêts
et qui leur permettront, pendant quelques jours, de ne pas crever de
faim. Il n'est pas besoin de dire que les prêteurs sur gage ne
travaillent pas gratuitement et que, d'ordinaire, ils ne prêtent
leur argent qu'à un taux usuraire. On emploie également le mot
gages comme synonyme de salaire, appointement (voir ces mots), mais
plus particulièrement en ce qui touche le personnel domestique. Dans
ce sens, le mot gages ne s'emploie qu'au pluriel. Avoir de bons
gages. Etre satisfait de ses gages.
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