Appel à la manifestation du 1 mai 1890:
"Nous rappelons une dernière fois aux travailleurs parisiens que ni le congrès international de Paris ni la commission d'organisation n'ont entendu condamner la manifestation d'aujourd'hui à une forme exclusive. Tous les moyens sont bons qui permettront au prolétariat d'affirmer l'unité internationale de son action.
Manifesteront les citoyens et les citoyennes, qui, transformant le Premier Mai en fête du travail, chômeront, laissant l'atelier ou le magasin désert;
Manifesteront ceux et celles qui, dans leurs syndicats, dans leurs comités, partout, signeront la pétition des huit heures;
Manifesteront les délégués qui, au nom des chambres syndicales, porteront au Palais-Bourbon les premiers cahiers du travail;
Manifesteront la foule qui, usant de son droit à la rue, criera: "Vive l'armée!" sur le passage de nos soldats, ouvriers d'hier et de demain que l'on essayerait en vain de tourner contre leurs camarades de travail et de misère.
La manifestation pacifique, décidée par le congrès international de Paris, comporte en un mot toutes les expressions pacifiques de la volonté ouvrière.
Elle n'exclut que la violence, que nous repoussons comme inutile et que nous laissons pour compte à la bourgeoisie gouvernementale apeurée".
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