Dans l'espoir de décapiter la grève, le gouvernement, par décision prise en conseil des ministres, ordonne l'arrestation de Duc-Quercy et de Roche. Traduits le 17 avril 1886, devant le tribunal correctionnel de Villefranche, ils sont condamnés chacun à quinze mois d'emprisonnement. Et Guesde commente ainsi le jugement:
"Quinze mois de prison, voilà ce qu'il en coûte sous la République de se mettre du côté des ouvriers républicains contre une compagnie orléaniste! Voilà ce qu'il en coûte de substituer aux explosions, qui n'emportent les Watrin qu'au profit des Blazy, la résistance organisée de travailleurs résolus et capables d'aller jusqu'au bout! Voilà ce qu'il en coûte de transformer en socialistes, en champions de la Révolution, le troupeau humain qu'hier encore la frayeur menait paitre, entre le sacristain et le garde-champêtre".
Suite à la mort de l'ingénieur, il y eut des discours à l'assemblée dont celui de Basly qui défendait les ouvriers et qui démontrait que ce meurtre était l'aboutissement des agissements de cet homme sans que la justice y mit un terme. Le discours fut virulent par rapport aux débats ouatés de d'habitude.
"Jaurès qui, à cette époque, siège au centre-gauche et qui, dans les débats sur la grève, vote en faveur du gouvernement ( son évolution vers le socialisme commencera peu après), écrit plus tard que le discours de Basly l'a "choqué par son inutile violence"; il ajoute que la transformation sociale ne lui "paraissait pas avoir pour prélude nécessaire un déchainement de haines sauvages et l'apologie des watrinades".
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