Dans les années 70, dans le prolongement de ce que fut le mouvement de mai-juin 1968 en France, partout en Europe, il y eut des groupes contestataires. Certains prirent les armes pour se revendiquer révolutionnaires.
La situation italiennes fut particulières puisque le gouvernement s'allia avec les services secrets et les mouvements d'extrême droite pour lutter contre ces groupes. Les arrestations arbitraires se multiplièrent provoquant les demandes d'asile vers la France d'un grand nombre de ces militants. Beaucoup furent refusées mais certaines furent en échange d'une promesse formelle: l'abandon totale de la révolte armée sur le territoire français. Promesse tenue de la part de tous les personnes arrivées sur le sol français.
Lorsque Berlusconi arriva au pouvoir, l'extrême droite italienne, soutien à l'élection de Berlusconi, lui demanda de régler de vieux comptes. C'est à dire faire revenir les réfugiés italiens afin d'y subir de faux procès. Tous les gouvernements français successifs depuis Mitterrand refusèrent les demandes d'extradition. Sarkozy arriva au pouvoir et répondit favorablement aux demandes et les réfugiés furent renvoyés en Italie et enfermés.
Entretemps, Berlusconi a vidé les prisons italiennes de tous les militants d'extrême droite même qui furent coupables de l'attentat de la gare de Bologne qui avait fait près de 80 morts.
"Arrestations
Nous écrivons du Service de sociologie et de sciences politiques à l’université de Calabre. Deux de nos amis et collègues, Antonino Campennì, enseignant en Sociologie et Anna Curcio, doctorante en Sociologie des mouvements politiques, viennent d’y être arrêtés tandis que d’autres parmi nous font l’objet d’enquêtes et de menaces.
Au milieu de la nuit, le 15 novembre à deux heures du matin, un groupe de police spéciale, le visage cagoulé, a fait irruption à leur domicile pour les emmener dans des prisons spéciales. Tout d’abord, cependant, ils les ont traînés à leur bureau à l’Université, où ils ont confisqué leurs ordinateurs et tous leurs documents de recherche.
Nos camarades et collègues sont accuses de “subversion”, d’avoir “attaqué l’ordre politique et économique de l’état italien”, d’être des individus violents et de représenter une menace pour l’ordre social.
Depuis le jour de cette répression brutale, nous organisons assemblées et des manifestations. Nous avons tenu un grand rassemblement avec des organisateurs du Forum social et une assemblée nationale était programmée pour le vendredi 22 novembre.
Nous souhaitons avant tout que nos camarades soient libérés dès que possible. Mais nous sommes également préoccupés par les nombreuses enquêtes en cours et craignons une deuxième vague d’arrestations. Aussi nous avons un urgent besoin de soutien international.
Dans les heures qui viennent nous allons vous envoyer un texte à contre-signer par autant de personnes et d’associations que possible. Entre temps, n’hésitez pas à inventer de nouvelles formes de protestation et de participation.
Le Service de Sociologie et de Sciences Politiques Université de Calabre Cubo 21 Via Pietro Bucci
87036-Arcavacata di Rende (CS) -Italie +39(0)984492514
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