Dans
la Mythologie, le héros est un demi-dieu, c'est-à-dire : fils d'un
Dieu et d'une femme, ou d'une déesse et d'un homme. Leurs grands
hommes étaient divinisés par les Grecs et prenaient le titre de
héros : Léonidas, Lycurgue, Hippocrate, Homère, Aristote, etc. Au
héros, on offrait des sacrifices ; on célébrait régulièrement sa
fête dans les sanctuaires dits : nerôon. Quelques héros, surtout
Hercule, étaient l'objet d'un culte dans la plupart des pays
helléniques ; mais généralement cette religion était locale.
Chaque cité rendait un culte public à son héros éponyme ou
fondateur. Se dit aujourd'hui d'un individu qui a montré un courage
et une abnégation extraordinaires dans l'accomplissement d'une chose
considérée comme Bien. Le fait que le Bien, est chose si différente
selon les pays ou les individus, implique que le Héros est chose
assez indéfinissable. D'autre part, l'héroïsme peut être, est
presque toujours : inconscience ou apparence, donc le héros n'est
pas réel. C'est ainsi qu'en l'armée, on appelle Héros, un soldat
qui a beaucoup tué, volé, violé, risquant sa vie, alors que le
plus souvent cet être n'a agi ainsi que par peur ou inconscience. Ce
Héros est un bluff, que nous appellerons d'ailleurs quand il est
vrai : un ignoble individu. Pour qui connaît le fond de l'acteur, il
n'y a que bien peu de Héros. C'est pourquoi le proverbe est si vrai
qui dit : « Il n'y a point de héros pour son valet de chambre ».
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A. LAPEYRE
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