A la page 10
de PLS n°51 –du 14 au 27 octobre 1981- un article est intitulé :
« Les 35 heures : à la vitesse de l’escargot ». Les 35h furent
repoussées pour…. 1985, puis abandonnées. Entre-temps il y aura
l’ordonnance de 1982 instituant la semaine de trente-neuf heures
sous Mitterrand (Ordonnance nº 82-41 du 16 janvier 1982 RELATIVE A
LA DUREE DU TRAVAIL ET AUX CONGES PAYES). Mais dans son contenu c’est
déjà la mise en place de mesures de flexibilité qui seront
progressivement mises en place et développées par les gouvernements
successifs (Delors, Bérégovoy, Fabius…) de 1982 à 1986.
La durée du
travail et l’accord de juillet 1981 où quand la CFDT signe ce
qu’elle ne voulait pas en 1980 Le sujet de la durée du travail
avait déjà été abordé en 1980 et la négociation sur la base du
« rapport Giraudet » se termine par le refus de la CGT, de la CFDT,
de FO de signer. Krasucki dans « Syndicats et unité » indique
page 94 « Et si la CFDT, bonne dernière , a dû refuser de signer
tout en lançant une bouée à la mer vers le CNPF, c’est parce que
cette conclusion à la négociation ne passait pas dans
l’organisation elle-même. Mais le stylo était prêt. Est-ce là
le réalisme ? La négociation efficace pour obtenir des résultats
concrets ? La fermeté sur le fond et la revendication
transformatrice ? En un mot : est-ce bien là le recentrage ? Car cet
accord-là était censé faire la preuve du bien-fondé et de
l’utilité du recentrage. ». Le site Les clés du social rappelle
que : « Dans les projets économiques et sociaux du gouvernement
Mauroy figure la question du temps de travail et de son aménagement.
Le gouvernement laisse les partenaires sociaux négocier sur ce sujet
; ils aboutissent au protocole d’accord du 17 juillet 1981 signé
par le CNPF et 4 organisations syndicales, sauf la CGT. » et «
l’ordonnance du 16 janvier 1982 entérine les 39 heures – payées
40 - et la 5ème semaine de congés payés. Ils ont ouvert également
une petite porte à un aménagement plus flexible permettant aux
entreprises de gagner sur le temps d’utilisation des équipements
et sur l’optimisation de l’organisation de la production de biens
et de services. ». Ce que dit « clesdusocial.com », c’est en
d’autres termes : les 39 h, la flexibilité c’est ce qui permet
aux capitalistes d’être plus forts dans la concurrence, la guerre
économique et renforce l’exploitation des travailleurs. C’est
aussi le sens des articles publiés dans la presse ML, par exemple :
-La Forge n°49 du 15 au 31 juillet 1981, titre : « Pas d’accord
sur les 39h, défendons nos acquis ! » -page 1- -La Forge n°50
–du 1 au 31 août 1981-, publie en pages centrales un supplément
n°11 d’août 1981 donnant « La position de notre Parti sur le
protocole d’accord sur les 39 h » Dans une brochure d’octobre
1982 : « La gauche toujours plus à droite », l’OCML-VP y dénonce
très clairement, comme une agression, l’accord du 17 juillet 1981
sur la durée du travail. Le mensuel « Pour le Parti » (ocml-VP)
n°47 –avril 1982- consacre ses pages 4 à 13 à un dossier sur le
temps de travail. Un article pages 7-8- revient sur « un congrès
syndical révélateur » du Syndicat des Travailleurs de la
Métallurgie du 93 Nord. Ce syndicat lors de son congrès proteste «
contre la signature de la FGM-CFDT de l’accord du 23/02/1982 avec
l’UIMM concernant la réduction du temps de travail.» car « Cet
accord est contraire aux intérêts fondamentaux des travailleurs. ».
L’article dénonce également les mesures arbitraires prises contre
la section CFDT d’Usinor Dunkerque par la direction de la CFDT et
appelle à « construire l’opposition syndicale révolutionnaire »
à la base « dans les sections où nous sommes présents.» Un
article pages 9 à 11 intitulé : « Valentine : une grève contre
l’ordonnance des 39h. » donne des éléments de réflexion sur le
sujet du temps de travail et montre que des travailleurs se
mobilisaient déjà dès 1982 contre les mesures anti-ouvrières du
gouvernement PS-PC. Les mesures de 81-82 sur le temps de travail
contiennent l’entièreté des dispositions concernant la
flexibilité dénoncée par le PCF et la CGT… en 1984-85.
Entre-temps le 17 juillet 1984, le PCF avait quitté le gouvernement
Fabius qui venait de succéder à celui de Pierre Mauroy. Il est
intéressant de voir que ce sont exactement les conceptions en
matière de RTT de cette période (1981-1982) qui seront reprises par
le PS dans les lois Aubry sur les 35 h en 1998 et 2000. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire