Après cette
digression nécessaire, revenons à la grève générale elle-même.
Je déclare
tout de suite qu’elle doit être préparée soigneusement par un
Comité de grève générale, secret autant que possible,
fonctionnant au sein de tous les organismes syndicaux : syndicats,
Unions locales, Unions régionales et C.G.T.
Chacun de
ces organismes, guidé par les décisions des Congrès et des
Assemblées syndicales à tous les degrés, a pour mission de
préparer, sur son plan, l’action générale du prolétariat.
A la C.G.T.,
il appartient de dresser le plan général et de le transmettre à
l’Union régionale ; à l’Union régionale, il incombe de dresser
le plan d’action de la région, en accord avec les directives
confédérales ; aux Unions locales, il est dévolu d’organiser
l’action locale, selon les indications du plan régional ; aux
syndicats, est réservé le rôle d’exécuter l’action locale, en
utilisant les moyens qui leur paraîtront les meilleurs.
C’est la
deuxième partie du cycle du mouvement fédéraliste qui s’accomplit.
A la discussion succède la décision et à celle-ci succède
l’action. Cette dernière est la conséquence des délibérations
des syndicats réunis en Assemblées générales et en Congrès, dont
les Unions locales et régionales et la C.G.T. sont les organes
d’exécution des décisions.
On
comprendra aisément que je n’entre pas ici dans le détail de
l’organisation, à tous les degrés de la grève générale
insurrectionnelle et expropriatrice.
Je me borne
à demander très instamment aux organismes qualifiés de préparer
ce travail aussi activement que possible.
De la façon
dont sera préparée la grève générale expropriatrice et
insurrectionnelle dépend le salut de la classe ouvrière.
Pierre
Besnard
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