GREFFE n. m.
(du latin graphium et du grec graphion, stylet à écrire)
On appelle
greffe l'endroit où l'on dépose et où l'on conserve toutes les
pièces et documents ayant trait à un jugement. Tous les actes,
jugements, arrêts, rapports déposés au greffe y sont sous la
responsabilité d'un greffier. On donne également le nom de greffe
aux bureaux des prisons où se fait tout le travail administratif des
maisons pénitentiaires. En matière judiciaire, le greffier est un
fonctionnaire public dont le travail consiste à écrire les actes
dictés par le juge et à en assurer l'expédition. Il assiste
parfois le juge en certaines occasions.
GREFFE n. f.
(du latin gravare, imposer)
Action qui
consiste à unir une partie d'une plante à une autre plante sans
arrêter la végétation de cette dernière. Cette opération a pour
but la reproduction ou la multiplication d'arbres à fruits ou à
fleurs. La greffe ne se fait pas seulement entre des plantes de même
nature, mais fréquemment on greffe sur un arbuste une branche d'un
arbre de nature différente, et ce rapprochement produit des fleurs
ou des fruits d'un caractère particulier. Il existe au moins 200
façons de greffer ; mais les trois types classiques de greffe sont :
la greffe par approche ; la greffe par rameau détaché, et la greffe
par oeil ou bouton. La greffe ne s'exerce pas seulement sur les
arbres, mais aussi sur les êtres vivants. C'est un médecin italien
de la fin du XVIème siècle, Tagliacozzi, qui inventa cet art
médical, consistant à rétablir sur le corps humain, aux dépens
des parties voisines, les parties détruites. La chirurgie a, depuis
cette date éloignée, fait d'immenses progrès et, de nos jours, les
maîtres de la science chirurgicale accomplissent de véritables
miracles. Lors de la dernière guerre, qui provoqua tant de ravages
physiques, les savants purent, par la greffe, arracher à une vie
misérable une quantité de pauvres victimes de la bêtise humaine.
Par leur science, ils allégèrent sensiblement les souffrances
physiques et morales de milliers d'hommes. Pourquoi faut-il que tout
ce savoir soit mis au service de la brutalité et du crime ? Notre
siècle de connaissances ne devrait-il pas assurer à chacun le
maximum de bien-être et de liberté ?
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