Religieux qui vit dans un couvent ; membre d'une communauté religieuse d'hommes. La vie monastique suppose le renoncement au monde et la pratique de la pénitence. Conséquence logique de la croyance aux vérités révélées, de la religion, à savoir : que l'âme seule a chez l'individu une vie réelle, une existence libre et immortelle, que le corps n'est qu'un phénomène, un accident, par conséquent une chose absolument négligeable. Le corps n'est qu'un moyen pour l'âme de mériter ou de démériter, de gagner l'infini des jouissances ou de sombrer dans les souffrances éternelles : le ciel ou l'enfer. Les tendances du corps sont comme lui-même, nécessairement matérielles, limitées, finies, et celles de l'âme, comme elle-même : spirituelles, illimitées, infinies. Les premières éloignent de Dieu, de sa loi, tandis que les seconds rapprochent de l'Être suprême. Il faut donc soumettre les tendances du corps (passions), aux tendances de l'âme (foi). On devra ainsi, pour faire son salut, éviter les occasions de pécher, sauvegarder le corps de tout ce qui peut éveiller ou exacerber les désirs et les passions, d'où cet éloignement du monde, cette retraite au désert ou dans les couvents. Et quand, malgré tout, le corps se rebelle et que grondent ses appels, il faut diminuer son emprise, l'affaiblir, le punir – d'où la pratique de la pénitence, de la macération, de l'ascétisme – afin de le rendre plus souple, plus docile à la volonté de l'âme... Le grand ennemi des religions, c'est la vie. Toute doctrine religieuse qui enseigne un au-delà de la vie, est une doctrine de mort.
Il est assez difficile
d'indiquer à quelle époque les moines firent leur apparition ; toutefois on en
trouve trace vers la moitié du troisième siècle de l'ère chrétienne, en Orient
; sous le nom d'ermites ou anachorètes, ils vivaient dans des cabanes
solitaires. Il fut donné, en effet, au christianisme de produire cette espèce d'individus
qui se faisaient une gloire de la vermine et de la crasse de leur corps, qui exaltaient
la mort et maudissaient la vie.
Mais, pour une pareille
existence, une foi robuste était indispensable ; nul doute ni sur la réalité de
la Révélation, sur celle de l'existence d'un ciel et d'un enfer, ni d'un Dieu,
ne devait effleurer l'esprit du moine. L'ignorance y devait pourvoir. Mais
vinrent les siècles de doute ; la règle fut examinée, la vie reconquit en
partie ses droits. Seuls les peuples continuèrent à accepter la loi de
renoncement aux joies et aux richesses ; leurs conducteurs, reprenant la
tradition païenne, s'essayèrent à faire de leur vie une perpétuelle jouissance.
Les moines avaient été rassemblés en communautés par Saint-Pacôme qui, en 340,
institua les premiers cénobites. Sa soeur, vers la même époque, ouvrait aux
femmes les premiers couvents de nonnes.
Au IVème siècle, saint
Basile, évêque de Césarée, avait composé la fameuse règle qui régit encore
aujourd'hui les moines orientaux. Au VIème siècle, saint Benoît de Nursie, abbé
du Mont Cassin, légiféra pour les moines de l'Occident. Sa règle forma les
moines Bénédictins qui donnèrent naissance aux Camaldules, aux Chartreux, aux
ordres de Citeaux et de Clairveaux.
Tant que dura la foi,
les monastères furent de sévères retraites, de saints lieux de prières, de
mortifications et de labeur. Mais les moines ne tardèrent pas à subir l'attrait
du grand courant qui entraînait les princes et le pape lui-même vers les fêtes et
les plaisirs. Dès lors, très souvent, le couvent est transformé en une vaste
maison de débauche. Le travail y est délaissé, la « mortification » consiste à
bien manger, boire et paillarder.
Cependant, l'Église a
su répandre, dans le monde, une légende peu controversée qui consiste à nous
présenter les monastères comme des maisons de science à qui nous devons la
transmission de tous les trésors de l'antiquité. On cite les Bénédictins comme
des modèles d'application, de patience et de savoir. Or, à de très rares
exceptions près, la vérité est toute autre. La patience et l'application des moines
copistes a été des plus néfastes. Certes, ils nous ont légué dés manuscrits parfaitement
écrits et aux enluminures merveilleuses ; mais on y cherche en vain les oeuvres
profanes de la Grèce et de la Rome antiques. Mieux, les quelques œuvres qui
sont parvenues jusqu'à nous et qui nous ont révélé le degré de civilisation
atteint par ces ancêtres, ont subi de tels outrages – résultats de la patience
et de l'application des moines altérateurs – qu'on a dû les soumettre à
l'analyse chimique et critique, afin de séparer le faux du vrai, magistralement
embrouillés pour les intérêts de la cause chrétienne.
Et quand on leur reproche
ces faux ignobles que, grâce à la science, ils ne peuvent plus nier, voici
comment ils se défendent, par la voix du grand catholique Joseph de Maistre : «
De ce vague qui régnait dans les signes cursifs, ainsi que du défaut de morale
et de délicatesse sur le respect dû aux écritures, naissait une immense
facilité et, par conséquent, une immense tentation de falsifier les écritures ;
et cette facilité était portée au comble par le matériel même de l'écriture ;
car, si l'on écrivait sur la peau, in membranis, c'était pire encore,
tant il était aisé de ratisser et d'effacer ».
C'est principalement au
moyen-âge, et spécialement au VIIème siècle, que les moines, manquant de papier
à l'heure où les chicanes religieuses battaient leur plein, et ne pouvant plus
compter sur les fabriques d'Égypte détruites par Omar, se ruèrent sur les
manuscrits que l'on avait enfermé dans les monastères pendant les invasions des
barbares, les grattèrent, les lavèrent et y couchèrent leurs élucubrations. «
Le papyrus, dit G. Itasse dan son étude sur les « faux » (C. Delagrave, 1898),
même malgré son peu d'épaisseur, n'échappa point à cette exécution. Véritable
armée de destructeurs, enrégimentés sous les ordres de docteurs irascibles et
vindicatifs, les moines saccagèrent toutes les richesses bibliographiques des
temps anciens, et ne laissèrent échapper à l'étreinte de leurs doigts crasseux
et repoussants que quelques débris d'une littérature qu'ils ignoraient ou
qu'ils considéraient comme néfaste... Un ou deux fragments d'un véritable
intérêt littéraire ont été surpris de la sorte sous l'écriture plus récente de
quelques ouvrages de piété ou de controverse. Les recherches d'une érudition
patiente, aidées du secours de la chimie, sont parvenus à rétablir des
morceaux, même d'une certaine étendue, comme, par exemple, la République de
Cicéron, retrouvée en grande partie par M. A. Maï. »
Voici ce que nous dit
Michelet, à ce sujet : « S'il est vrai, comme s'efforcent de nous le persuader
les écrivains prévenus en faveur du monarchisme, que les rescriptions aient
sauvé quelques ouvrages importants, il est bien plus certain que le grattage en
a fait périr un nombre qui ne se peut calculer. Plût au Ciel que les Bénédictins
n'eussent jamais su ni lire ni écrire ! Mais ils eurent la rage d'écrire et de
substituer d'ignobles grimoires aux chefs-d'oeuvre sublimes qu'ils ne comprenaient
point. Sans eux, la fureur des barbares et des dévots eût été à peu près stérile.
La fatale patience des moines fit plus que l'incendie d'Omar, plus que celui des
cent bibliothèques d'Espagne et de tous les bûchers de l'Inquisition. Les couvents
où l'on visite avec tant de vénération les manuscrits palimpsestes, ce sont ceux
où s'accomplirent ces idiotes Saint-Barthélémy des chefs-d'oeuvre de l'antiquité.
»
Vers le XIIIème siècle,
fleurissent les ordres mendiants. On ne se cache plus ; la règle consiste à
accomplir le voeu de pauvreté et à ne vivre que d'aumônes. Il y avait quatre
ordres de moines mendiants : les franciscains, les dominicains, les carmes et
les augustins, chacun de ces groupes donnant naissance à d'autres catégories.
On comptait :
1° Les frères mineurs ou
franciscains ;
2° Le second ordre ou
les clarisses, instituées par sainte Claire, en l'année 1212 ;
3° Le tiersordre ou les
tertiaires, à qui le même fondateur donna une règle en 1221 ; 4° Les capucins,
l'un des ordres les plus nombreux de l'Église ;
5° Les minimes,
fondés par saint François-de-Paul ;
6° Les frères
prêcheurs ou dominicains, établis vers 1216, sous les auspices et la
conduite de saint Dominique de Guzman ; les religieux de cet ordre furent
appelés Jacobins en France ;
7° Les carmes,
venus de la terre sainte, en Occident, pendant le XIIIème siècle ;
8° Les ermites de
saint Augustin, dont l'Institut fut mis au nombre des ordres mendiants par le
pape Pie IV, en 1567 ;
9° Les servites ou
ermites de saint Paul, les hiérolymites, les cellites, etc... ;
10° Enfin l'ordre du
Sauveur et celui de la pénitence de la Madeleine.
Les ordres et les
monastères se multiplièrent. Le nombre des moines s'accroissait avec une
rapidité inouïe. On comprend facilement que dans les pays de la chrétienté,
tous pauvres, les paysans immensément miséreux, proie inoffensive des
seigneurs, victimes des guerres ininterrompues, ne faisaient pas volontairement
l'aumône suffisant à satisfaire toute cette racaille d'inutiles, d'oisifs,
ayant bonne gueule et le reste. Il y eut des moines pillards, quand les menaces
de l'enfer ne produisaient pas l'effet attendu. Potter rapporte que : « lors de
l'enquête faite par ordre du Parlement de Paris, et à la demande des syndics et
consuls de la ville d'Aurillac (22 avril 1555), plus de 80 témoins déposèrent
que les moines et les religieuses des deux couvents de la ville se livraient à
tous les excès de la débauche.
Chaque moine avait une
ou plusieurs maîtresses, filles enlevées ou débauchées leurs parents, femmes
ravies à leurs maris ; 70 bâtards étaient nourris, avec leurs mères et les
moines, dans le couvent, des offrandes des fidèles. Les moines s'emparaient des
filles et des femmes qu'ils trouvaient à leur convenance, en plein jour, au vu
et au su de tout le monde, et les chassaient devant eux à grands coups de poings
et de pieds jusqu'à leur repaire. Les plaintes continuelles des bourgeois et surtout
les violences que les moines commettaient à leur égard, et les assassinats même
dont ils s'étaient rendus coupables, firent séculariser le couvent. Dans la maison
abbatiale, on découvrit un cabinet chargé de peintures obscènes et qui était appelé
le lupanar de M. d'Aurillac.»
« Presque toujours,
nous dit le Lachâtre, les moines ont mérité la réprobation qui les a frappés,
notamment au XVIème siècle, quand Rabelais et toute la pléiade des écrivains
leur faisaient une si rude guerre d'esprit et de bon sens. Voici le portrait du
moine, d'après H Estienne :
Pour nombrer les vertus
d'un moine, Il faut qu'il soit ord (sale) et gourmand, Paresseux, paillard,
mal-idoine (malpropre), Fol, lourd, yvrogne et peu sçavant ; Qu'il se crève à
table en buvant Et en mangeant comme un pourceau. Pour peu qu'il sache un peu
de chant, C'est assez, il est bon et beau...
D'un autre côté, un
abbé, Bois-Robert, décrit ainsi les moines de son abbaye : Mes moines sont cinq
pauvres diables, Portraits d'animaux raisonnables; Mais qui n'ont, pas plus de
raison Qu'en pourrait avoir un oison. Mais ils ont grosse et large panse, Et
par leur ventre je connoy Qu'ils ont moins de souci que moy. Sans livre, ils
chantent par routine Un jargon qu'à
peine on devine. On connait moins dans leur canton Le latin que le bas-breton. Mais
ils boivent, comme il, me semble, Mieux que tous les cantons ensemble.
Voici comment Sanlesque
peint ceux de son époque :
Les moines, dirait-il,
ont d'étranges défauts ; Ceux qui ne sont qu'oisifs sont les bons de Clairvaux.
Dès qu'un Célestin tousse, il lui faut de la viande ; La jambe du Feuillant
sent la pâte d'amende. Le Capucin voyage un mois pour un sermon ; Le
Fontevrault s'occupe à tripler son menton ; Le Carme est devenu marchand de
scapulaire. Parmi les Jacobins, point de foi qu'au rosaire ; La guêtre au
Récollet donne un air cavalier ; Le Cordelier, enfin, est toujours cordelier.
Rabelais plaisante
ainsi les moines de son temps : « Semblablement ung moine ne laboure, comme le
paysan ; ne guarde le pays, comme l'homme de guerre ; ne guarit les malades
comme le médecin ; ne presche ny endoctrine le monde, comme le bon docteur
evangelicque et pédagoge ; ne porte les commoditez et choses nécessaires à la
républicque, comme le marchant. C'est la cause pourquoy de tout sont huez et
abhorryz. Il n'y ha rien si vray que le froc et la cagoule tire à soy les
opprobes, injures et malédictions du monde, tout ainsi comme le vent dict Cecias
attire les nues. La raison péremptoire est parce qu'ils mangent la merde du monde,
c'est-à-dire les péchez... Si entendez pourquoi un cinge en une famille est toujours
mocqué et harcelé, vous entendez pourquoy les moynes sont de tous refuys et des
vieulx et des jeunes. Le cinge ne garde point la maison, comme ung chien ; il ne
tire pas l'aroy (charrue), comme le boeuf ; il ne produit ny lait, ny laine,
comme la brebis ; il ne porte pas le faix, comme le cheval. Ce qu'il faict est
tout conchier et de guaster, qui, est la cause pourquoi de tous receoipt
mocqueries et bastonnades. »
Toutes les productions
de l'époque nous présentent le moine gros, gras, franc licheur et trousseur de
servantes. En vain quelques papes voulurent endiguer le flot qui soulevait tant
de railleries, de dégoûts, de haines, les moines furent plus forts que les
papes.
L'inutilité, la
vilenie, l'inconduite, les crimes des moines facilitèrent beaucoup l'éclosion,
puis le développement du protestantisme. Soumis dès lors à une sorte d'examen
public, obligés de se défendre contre les attaques qui leur venaient de toute
part, parfois désavoués par Rome qui sentait la domination lui échapper, les moines
furent soumis à une règle extérieure un peu plus sévère. Beaucoup émigrèrent
aux pays nouveaux, où ils apportèrent leurs vices et y furent souvent d'une
âpreté et d'une férocité inouïes. Ils furent dans les pays latins les
inquisiteurs qui ont inscrit dans l'histoire les pages les plus sombres.
Incapables d'enrayer le
vaste mouvement d'émancipation spirituelle, intellectuelle et politique qui, du
protestantisme, allait au siècle des encyclopédistes, de la Révolution
d'Angleterre à la Révolution française, ils durent s'adapter pour ne pas
disparaître. Et il faut avouer qu'ils y ont réussi pleinement. L'aumône et la
vente des indulgences nourrissant peu les moines, ils se firent marchands,
commerçants, industriels. Ils se formèrent en congrégations (voir ce mot) et
raflèrent de par le monde des fortunes considérables. Tous les moyens leur
furent et leur sont bons : captations d'héritage, comme exploitation d'usines
ou de commerces.
Sous sa forme
originelle, le monachisme était une folie, sous sa forme actuelle, il
est une ignominie, ce que Diderot, avec son grand talent, a ainsi exposé : «
Les monastères sont-ils donc si essentiels à la constitution d'un État ?
Jésus-Christ a-t-il institué des moines et des religieuses ? L'Église ne
peut-elle absolument s'en passer ? Ne sentira-t-on jamais la nécessité de
rétrécir l'ouverture de ces gouffres où les races futures vont se perdre ?
Toutes les prières de routine qui se font là valent elles une obole que la
commisération donne au pauvre ? Dieu, qui a créé l'homme sociable,
approuve-t-il qu'il se renferme ? Dieu, qui l'a créé si inconstant, si fragile,
peut-il autoriser la témérité de ses voeux ? Toutes ces cérémonies lugubres
qu'on observe à la prise d'habit et à la profession, quand on consacre un homme
ou une femme à la vie monastique et au malheur, suspendent-elles les fonctions
animales ?
Au contraire, ne se
réveillent-elles pas dans le silence, la contrainte et l'oisiveté, avec une
violence inconnue aux gens du monde, qu'une foule de distractions emporte ? Où
est-ce qu'on voit des têtes obsédées par des spectres impurs qui les suivent et
qui les agitions emporte ? Où est ce qu'on voit des têtes obsédées pâleur, cette
maigreur, tous ces symptômes de la nature qui languit et se consume ? Où les nuits
sont-elles troublées par des gémissements, les jours trempés de larmes versées sans
cause et précédées d'une mélancolie qu'on ne sait à quoi attribuer ? Où est-ce que
la nature, révoltée d'une contrainte pour laquelle elle n'est point faite,
brise les obstacles qu'on lui oppose, devient furieuse, jette l'économie
animale dans un désordre auquel il n'y a plus de remède ? En quel endroit le
chagrin et l'humeur ont-ils anéanti toutes les qualités sociales ? Où est-ce
qu'il n'y a ni père, ni frère, ni soeur, ni parent, ni ami ? Où est le séjour
de la haine, du dégoût, des vapeurs ? Où est le lieu de la servitude et du
despotisme ? Où sont les haines qui ne s'éteignent point ? Où sont les passions
couvées dans le silence ? Où est le séjour de la cruauté et de la curiosité
?... Faire voeu de pauvreté, c'est s'engager par serment à être paresseux et
voleur ; faire voeu de chasteté, c'est promettre à Dieu l'infraction constante
de la plus sage et de la plus importante de ses lois ; faire vœu d'obéissance,
c'est renoncer à la prérogative inaliénable de l'homme, la liberté. Si l'on
observe ces voeux, on est criminel ; si on ne les observe pas, on est parjure.
La vie claustrale est d'un fanatique ou d'un hypocrite. »
En France, les voeux ne
sont pas reconnus par les lois, ils ont été supprimés par l'Assemblée
Constituante le 13 février 1790 ; cependant le christianisme sait provoquer les
vocations et quand l'expérience paraît mauvaise, bien peu osent s'affranchir.
Dans une société où la vie est sans cesse diminuée, appauvrie, limitée à quelques
manifestations strictement codifiées ; où tous les généreux élans sont brisés,
il est normal que des individus insatisfaits, par réaction, parce qu'ils n'ont pas
le courage de vivre quand même, contre ou hors les lois, trouvent un goût étrange,
agréable même, à cette mort partielle qui, pensent-ils, les délivrera des laideurs
de la vie. Les réveils de la chair sont parfois terribles et les disciplines
n'ont d'autre effet que de développer les passions anormales.
Les lois ne peuvent
rien contre cet état déplorable ; seule une organisation sociale meilleure y
apportera remède en redonnant tout son sens à la vie.
– A. LAPEYRE.
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