Paris,
depuis le 18 mars, n’a d’autre gouvernement que celui du peuple :
c’est le meilleur !
Jamais
révolution ne s’est accomplie dans des conditions pareilles à
celles où nous sommes.
Paris
est devenu ville libre.
Sa
puissante centralisation n’existe plus.
La
monarchie est morte de cette constatation d’impuissance.
Dans
cette ville libre, chacun a le droit de parler, sans prétendre
influer en quoi que ce soit sur les destinées de la France.
Or,
Paris demande :
1°
L’élection de la marie de Paris ;
2°
L’élection des maires, adjoints et conseillers municipaux des
vingt arrondissements de la ville de Paris ;
3°
L’élection de tous les chefs de la garde nationale depuis le
premier jusqu’au dernier ;
4°
Paris n’a nullement l’intention de se séparer de la France, loin
de là : il a souffert pour elle l’Empire, le gouvernement de la
défense nationale, toutes ses trahisons et toutes ses lâchetés. Ce
n’est pas, à coup sûr, pour l’abandonner aujourd’hui, mais
seulement pour lui dire, en qualité de sœur aînée : Soutiens-toi
toi-même comme je me suis soutenu ; oppose-toi à l’oppression
comme je m’y suis opposé !
Le
commandant délégué à l’ex-préfecture de police.
E.
DUVAL.
Les
délégués adjoints
E.
TEUILLIÈRE, ÉDOUARD ROUILLER, L. DUVIVIER, CHARDON, VERGNAUD,
MOUTON.
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