Pour avoir lu ce texte et en avoir perçu, je pense, la
source principale de cette haine, je crois qu'il ne faut rien caché
sous le tapis. Rééditer ces textes là qui n'ont aucune valeur
littéraire, qui ne redonne aucun éclat à l’œuvre de l'auteur de
« Voyage au bout de la nuit », ne servirait qu'à
contenter deux types de lecteurs :
-Les fous furieux qui cherchent absolument tous les
textes antisémites de la création afin de justifier à l'envie leur
haine anti-juif et tenter d'en trouver une analyse scientifique, un
peu comme ceux qui tentent de lire les textes des négationnistes qui
reviennent sur la Shoah et autres événements comme Oradour sur
Glane.
-Et ceux qui veulent avoir l'information complète sur
l'auteur de ce texte. Cela permet aussi de placer le curseur de la
haine au plus près de la réalité. Par exemple, Céline est
quelqu'un qui trouve que des gens comme Charles Maurras, avec ce que
l'on connaît des actes et des pensées de cet homme ; et
Jacques Doriot, qui, rappelons le, a lutté sous l'uniforme allemand
nazi dans la Légion des Volontaires Français, trouve que ces gens
ne sont pas assez antisémites.
Alors, oui, ils sont nécessaires ces textes dans la
mesure où cela nous permet de dire que c'était une pourriture
intégrale et que aucune œuvre, fut-elle si géniale que, parait-il
« Voyage au bout de la nuit », qu'il faut séparer
l’œuvre de ce qu'était l'homme.
Citations tirées du texte « L'école des
cadavres » :
« Qui
donc a mis comme ça Rothschild sous les verrous ? pour spéculations
? C’est
pas Schussnig, c’est pas Cachin, c’est pas Jouhaux, c’est pas
Blum, c’est pas Chamberlain, c’est pas Staline, c’est Hitler.
Quel
est le véritable ennemi du capitalisme ? C’est le fascisme.
Le
communisme est un truc de Juif, un moyen d’asservir le peuple plus
vachement encore, absolument à l’oeil.
Quel
est le véritable ami du peuple ? Le Fascisme.
Qui
a le plus fait pour l’ouvrier ? L’U.R.S.S. ou Hitler ? C’est
Hitler. Y a qu’à regarder sans merde rouge plein les yeux.
Qui
a fait le plus pour le petit commerçant ? C’est pas Thorez, c’est
Hitler !
Qui
nous préserve de la Guerre ? C’est Hitler !
Les
communistes (juifs ou enjuivés), ne pensent qu’à nous envoyer à
la bute, à nous faire crever en Croisades.
Hitler
est un bon éleveur de peuples, il est du côté de la Vie, il est
soucieux de la vie des peuples, et même de la nôtre. C’est un
Aryen.
Les
“chiens enragés de l’Europe” sont de ce côté du Rhin,
Maurras !
Nos
meneurs à nous, nos ministres ne sont que des larbins de juifs,
Jean-Foutres maçons, envieux bousilleurs, [130] arrivistes
insensibles, qui se foutent de notre existence comme de leur première
couche-culotte. Ils nous sacrifient tout naturellement, c’est leur
fonction naturelle. Ils nous flattent et nous chient. »
«C’est
la petite bourgeoisie qu’a l’habitude de se priver, de se refuser
tout plaisir, de même jamais rien désirer d’agréable, de prévoir
toujours les pires catastrophes et toujours en définitive de se
trouver marron, encore responsable. C’est pas le peuple. »
«Nos
redresseurs nationaux, les hommes comme La Rocque, comme Doriot,
Maurras, Bailby, Marin, la suite… ils redressent rien du tout,
puisqu’ils parlent jamais avant tout, de virer les Juifs. Ils
parlent vraiment pour ne rien dire. C’est des causeurs, des pas
méchants. Ils servent qu’à noyer le poisson. Ils endorment la
purulence, ils travaillent dans la compresse, le subterfuge,
l’émollient. Ils crèveront jamais rien du tout, pas le moindre
petit abcès. »
« Je
ressens, tellement je suis drôle, des choses encore bien plus
perverses. Des véritables sadismes. Je me sens très ami d’Hitler,
très ami de tous les Allemands, je trouve que ce sont des frères,
qu’ils ont bien raison d’être si racistes. Ça me ferait
énormément de peine si jamais ils étaient battus. Je trouve que
nos vrais ennemis c’est les Juifs et les francs-maçons. Que la
guerre qui vient c’est la guerre des Juifs et des francs-maçons,
que c’est pas du tout la nôtre. Que c’est un crime qu’on nous
oblige à porter les armes contre des personnes de notre race, qui
nous demandent rien, que c’est juste pour faire plaisir aux
détrousseurs du ghetto. Que c’est bien la dégringolade au dernier
cran de dégueulasserie. »
« Je
suis de ces auteurs qu’ont du souffle, du répondant, du biscoto.
J’emmerde le genre entier humain à cause de mon répondant
terrible, de ma paire de burnes fantastiques (et bordel de dieu je le
prouve !) Je jute, je conclus, je triomphe, je trempe la page de
plein génie… De vous à moi, entre copains, c’est ce qu’on me
pardonne pas du tout, à la ronde, ce qu’on me pardonnera jamais,
jamais, la façon que je termine, que j’achève les entreprises,
que je vais au pied comme une reine, à tous les coups. »
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