mercredi 25 avril 2018

Journal de la Commune de Paris


CHAMBRE SYNDICALE DES OUVRIERS TAILLEURS ET SCIEURS DE PIERRES
Citoyens,
A l’appel de la patrie en danger, nous avons pris les armes, là était notre devoir, aujourd’hui, la misère et le lèpre nous ont atteints. Ce n’est que par un sublime effort que nous pourrons améliorer notre avenir.
L’époque difficile que nous traversons doit nous avoir amenés à des réflexions sérieuses au sujet de notre position sociale comme travailleurs. Nous devons nous demander si nous, producteurs, nous devons continuer à faire vivre grassement ceux qui ne produisent rien ; si le système que l’on a suivi jusqu’ici est destiné à exister toujours, alors même qu’il nous est complètement opposé. Prouvons par notre attachement à la sainte cause de la démocratie que nous sommes dignes de tous les égards qui nous sont dus.
Donc, travailleurs, à l’ouvrage ! car nos patrons ne songent en ce moment qu’à profiter de notre misère pour nous exploiter encore davantage, si cela est possible ; et, si nous savons nous entendre, nous mettrons un frein à leurs basses rapacités.
À cet effet, nous convoquons les ouvriers tailleurs et scieurs de pierres à une réunion qui aura lieu jeudi, 23 mars 1871, à midi, place de la Corderie-du-Temple, 6 (salle Montier).
Pour la chambre syndicale des tailleurs et scieurs de pierres.
ALAIN, LOUIS BALLIÈRE, EMILE BANDIER,
BONNEFEMPE, BRÈS, CHANTELOUP,
LOUIS FAGES, GÉRAULT, GUITTON,
IBOS, JOUSSELIN, LACROIX, LAVERNIAT,
LEROUGET, RIBERON, VALLET.

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