CHAMBRE
SYNDICALE DES OUVRIERS TAILLEURS ET SCIEURS DE PIERRES
Citoyens,
A
l’appel de la patrie en danger, nous avons pris les armes, là
était notre devoir, aujourd’hui, la misère et le lèpre nous ont
atteints. Ce n’est que par un sublime effort que nous pourrons
améliorer notre avenir.
L’époque
difficile que nous traversons doit nous avoir amenés à des
réflexions sérieuses au sujet de notre position sociale comme
travailleurs. Nous devons nous demander si nous, producteurs, nous
devons continuer à faire vivre grassement ceux qui ne produisent
rien ; si le système que l’on a suivi jusqu’ici est destiné à
exister toujours, alors même qu’il nous est complètement opposé.
Prouvons par notre attachement à la sainte cause de la démocratie
que nous sommes dignes de tous les égards qui nous sont dus.
Donc,
travailleurs, à l’ouvrage ! car nos patrons ne songent en ce
moment qu’à profiter de notre misère pour nous exploiter encore
davantage, si cela est possible ; et, si nous savons nous entendre,
nous mettrons un frein à leurs basses rapacités.
À
cet effet, nous convoquons les ouvriers tailleurs et scieurs de
pierres à une réunion qui aura lieu jeudi, 23 mars 1871, à midi,
place de la Corderie-du-Temple, 6 (salle Montier).
Pour
la chambre syndicale des tailleurs et scieurs de pierres.
ALAIN,
LOUIS BALLIÈRE, EMILE BANDIER,
BONNEFEMPE,
BRÈS, CHANTELOUP,
LOUIS
FAGES, GÉRAULT, GUITTON,
IBOS,
JOUSSELIN, LACROIX, LAVERNIAT,
LEROUGET,
RIBERON, VALLET.
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