n. m. Vers 1900, une
divergence d'idées importante se manifesta au sein du Parti social démocrate
Russe. Une partie de ses membres, se cramponnant au « programme minimum »,
estimait que la révolution russe, imminente, serait une révolution bourgeoise,
assez modérée dans ses résultats. Ces socialistes ne croyaient pas à la
possibilité de passer, d'un bond, de la monarchie féodale au régime socialiste.
Une république démocratique mais bourgeoise, qui ouvrirait les portes à une rapide
évolution capitaliste, telle était leur idée fondamentale. La « révolution
sociale » en Russie était, à leur avis, chose impossible pour l'instant.
Beaucoup de membres du parti avaient une opinion opposée. D'après eux, la
révolution aurait toutes les chances de devenir une « révolution sociale »,
avec ses conséquences logiques. Les autres socialistes renoncèrent au «
programme minimum », ils s'apprêtèrent à la conquête du pouvoir et à la lutte
immédiate et définitive contre le capitalisme. Les leaders du premier courant
furent : Plékhanoff, Martoff et autres. Le grand inspirateur du second fut
Lénine. La scission définitive, irrémédiable, entre les deux camps eut lieu en
1903, au Congrès de Londres. Les social-démocrates de la tendance léniniste se
trouvèrent en majorité. « Majorité » étant en russe bolchinstvo, on appela les
partisans de cette tendance bolcheviki (en français : majoritaires). « Minorité
» étant en russe menchinstro, on dénomma les autres mencheviki (en français :
minoritaires). Et quant aux tendances elles-mêmes, l'une obtint le nom de
bolchevisme (Voir ce mot), l'autre, celui de menchevisme (tendance de la
minorité). Après la victoire des bolcheviki en 1917, Ils déclarèrent le
menchevisme contre-révolutionnaire et l'écrasèrent
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