dimanche 4 août 2019

Ainsi parlait Zarathoustra Par Friedrich Nietzsche




Des trois maux :

« Volupté – cependant je veux mettre des clôtures autour de mes pensées et aussi autour de mes paroles : pour que les cochons et les exaltés n'envahissent pas mes jardins ! »

« Elle bannit loin d'elle tout ce qui est lâche ; elle dit : mauvais – c'est ce qui est lâche ! Méprisable lui semble celui qui peine, soupire et se plaint toujours et qui ramasse même les plus petits avantages.
Elle méprise aussi toute sagesse lamentable : car, en vérité, il y a aussi la sagesse qui fleurit dans l'obscurité ; une sagesse d'ombre nocturne qui soupire toujours : « tout est vain ! »
Elle ne tient pas estime la craintive méfiance et ceux qui veulent au lieu de regards et de mains tendues : et non plus la sagesse trop méfiante, - car c'est ainsi que font les âmes lâches. »

« Mais elle hait jusqu'au dégoût celui qui ne veut jamais se défendre,qui avale les crachats venimeux et les mauvais regards, le patient trop patient qui supporte tout et se contente de tout ; car ce sont là coutumes de valets
Que quelqu'un soit servile devant les dieux et les coups de pieds divins ou devant des hommes et de stupides opinions d'hommes : à toute servilité il crache au visage, ce bienheureux égoisme !
Mauvais : - c'est ainsi qu'elle appelle tout ce qui est abaissé, cassé, chiche et servile, les yeux clignotants et soumis, les cœurs contrits, et ces créatures fausses et fléchissantes qui embrassent avec de larges lèvres peureuses. »

De l'esprit de lourdeur

« A peine sommes-nous au berceau, qu'on nous dote déjà de lourdes paroles et de lourdes valeurs : « bien » et « mal » - c'est ainsi que s'appelle ce patrimoine. C'est à cause de ces valeurs qu'on nous pardonne de vivre. »

« Car ceci est ma doctrine : qui veut apprendre à voler un jour doit d'abord apprendre à se tenir debout, à marcher, à courir, à sauter, à grimpet et à danser : on n'apprend pas à voler du premier coup ! »

« C'est là aussi que j'ai ramassé sur ma route le mot de « surhomme » et cette doctrine : l'homme est quelque chose qui doit être surmonté – l'homme est un pont et non un but : se disant bienheureux de son midi et de son soir, une voie vers de nouvelles aurores : - la parole de Zarathoustra sur le grand Midi et tout ce que j'ai suspendu au dessus des hommes, semblable à un second couchant de pourpre. »

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