Un congrès de "syndicalistes" se réunissent a Paris et se soumettent aux règles des bourgeois.
A l'issue de ce congrès, nous publions deux réactions: celle des blanquistes, réfugiés a Londres suite à la répression de la commune et celle des révolutionnaires de la Fédération jurassienne de l Internationale.
La première intitulé les syndicaux et leur congrès:
"Dans la ville de la Révolution, cinq ans après la lutte de la Commune, sur la tombe des massacrés, devant le bagne de Nouméa, devant les prisons pleines, il semble monstrueux que des hommes aient pu se trouver , osant prendre le caractère de représentants du prolétariat, pour venir en son nom, faire amende honorable à la bourgeoisie, admirer la Révolution, renier la Commune. Ces hommes se sont rencontrés : ce sont les syndicaux, ils viennent de tenir leur congrès.
Par cela même que pour eux la Révolution est une lutte incessante sur tous les points où elle peut être portée, les Communeux ne nient pas la nécessité et la valeur du mouvement qui produit chambres syndicales, caisses et sociétés de résistance, grèves, union de métiers, etc ...Loin de là: ils y voient les armes défensives du travail opprimé dans ma lutte de chaque jour; ils y voient ma manifestation de la conscience grandissante que le travailleur à de son existence comme classe, de son oppression, de sa volonté de délivrance. Mais quand les initiateurs de ce mouvement viennent proposer comme but, comme solution, ce qui n est qu une nécessité, un premier pas, un point de départ, on est en droit de leur demander d pu ils viennent, ce qu ils font, ce qu ils veulent, et c est un devoir de les démasquer...
Pour nous, Communeux, nous n avons qu à nous féliciter que ces hommes aient ainsi produit au grand jour leurs idées révolutionnaires. Par la même, ils ont cessé d être un danger. Ils pourront trouver quelques complices ; ils ne trouveront ni dupes, ni partisans dans ce prolétariat qu ils voudraient arracher a la Révolution pour l égarer a leur suite dans le labyrinthe de leurs vaines réformes et de leurs intrigues..."
La deuxième :
"Quand on se dit -ecrit leur bulletin- qu il y a eu des congrès de l Internationale dont les débats ont retenti dans le monde entier et ou les questions sociales ont été étudiées, si a ces congrès de l Internationale a jadis assisté l élite du prolétariat parisien et ou on voit maintenant patauger à l aveugle les parleurs du congrès de la rue d Arras, on est forcé de s avouer que la réaction a bien fait son œuvre, qu en écrasant l insurrection du 18 mars elle a véritablement décapité le prolétariat Français et qu il faudra plusieurs années encore avant que les ouvriers du Paris actuel arrivent a comprendre la question sociale et à juger la situation de leur classe comme le faisaient les ouvriers socialistes de la fin de l'empire.
Néanmoins, le congrès de Paris reste un fait important et réjouissant, non, certes, a cause des choses qui y sont faites ( car ace point de vue il n a rien ou presque rien produit de bon) , mais parce qu en lui-même et indépendamment de tout le reste, le fait seul d avoir réuni des ouvriers en congrès à Paris est une bonne chose."
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