"La commune a été vaincue. Et toutes les horreurs de la répression ont accompagné sa défaite: les exécutions par erreur, mes dénonciations par jalousie, et par vengeance, les fusillades sommaires de les massacres furieux, mes communeux tues au nombre de 35000, Paris transformé en un immense charnier, mis en état de siège et terrorise il les convois interminables de prisonniers, les cloaques de l Orangerie et de Versailles, les poteaux de Satory, les pontons, les navires bondés de déportés, les logis déserts, les femmes veuves, mes enfants abandonnés, le désespoir dans toutes les familles ouvrières. Le socialisme paraît a jamais écrasé, anéanti, noyé dans le sang; Taine, qui avait jusqu alors figure de philosophe d extrême gauche, mais a qui la commune a cause une peur effroyable, annonce pedantesquement l ensevelissement du socialisme, pour un demi-siècle au moins, dans ma terre du Père-Lachaise.
Il est même défendu d évoquer l insurrection à moins que ce ne soit pour flétrir ses combattants et dénaturer leurs actes. Pour avoir écrit les lettres d un bon rouge à la commune de Paris, Gromier est condamné à 2 ans de prison et 500 francs d amende. Le vieux socialiste de 1848, F.V. Raspail, ayant dans son " almanach" pris la défense de la commune, est déféré a la cour d assises et condamné à 2 ans de emprisonnement, tandis que son fils, son complice, se voit infliger six mois de la meme peine etc etc..."
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