Marque
distinctive. Ne se dit qu'en parlant des personnes ou des grades, des
dignités, etc., et s'emploie le plus souvent au pluriel. Les
insignes de la royauté. Antiq. romaine. Nom particulier peint sur la
poupe de chaque vaisseau, comme Scylla, le Centaure, etc. Suivant les
pays, suivant les temps, les insignes de l'autorité diffèrent.
Après avoir été la marque du pontificat, le diadème et la
couronne sont devenus dès la plus haute antiquité les insignes de
la royauté. Le manteau teint de pourpre, chez les anciens et chez
nous, doublé d'hermine, et tour à tour parsemé d'étoiles,
d'abeilles ou de fleurs de lis, est encore un insigne du pouvoir des
rois. Le costume des membres du clergé, de l'université, des corps
savants et de certaines administrations, de même que l'uniforme de
l'armée, sont des insignes de professions. Les chanoines ont pour
insignes l'aumusse. La robe, insigne général de la magistrature et
de l'université, dénote, suivant qu'elle est noire ou rouge, les
simples juges et les modestes professeurs. L'officier municipal, le
commissaire de police, etc., ont pour insigne l'écharpe tricolore.
La main est l'insigne de la justice, la hache celui de la juridiction
suprême, et la masse celui de l'Université. Les insignes ne
signifient rien par eux-mêmes ; ils ne disent que ce que d'un commun
accord on veut bien leur faire dire : ils ne sont compris que des
initiés. Si vous n'êtes pas au courant des usages que signifie pour
vous la pourpre des souverains, la barrette des cardinaux, les galons
des sergents, la chasuble du prêtre?
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