Manière
de procéder, de remplir certains actes administratifs ou
judiciaires, selon les formules prescrites et consacrées. La France
est par excellence le pays des formalités, et toute l'existence du
Français en est empoisonnée. Rien en France ne se fait sans un
nombre incalculable de formalités, et de la naissance à la mort on
perd un temps, souvent précieux, pour remplir des formalités
ridicules et totalement inutiles. Quel que soit l'acte auquel on se
livre on se trouve obligé de remplir des formalités. Une naissance,
un mariage, un décès, une transaction commerciale, nécessitent une
foule de formalités. « Il ne faut point de formalités pour voler,
et il en faut pour restituer », a dit Voltaire, et pourtant l'Etat
nous vole, nous pressure, et c'est par la somme de formalités qu'il
nous oblige à remplir qu'il nous soutire notre argent. Il est
évident que l'Etat, agent dévoué du capitalisme, n'emploie aucune
formalité pour nous dépouiller. Mais lorsqu'il s'agit, pour une
cause ou pour une autre, d'avoir recours aux caisses de l'Etat ;
lorsqu'un vieillard impotent et misérable demande un secours ;
lorsqu'un malade réclame son admission dans un hôpital, alors il
faut user de tant de formalités que, bien souvent, les malheureux
abandonnent leurs requêtes. On emploie également le mot formalité
pour signifier un acte de civilité : accepter une invitation sans
aucune formalité.
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