Le
principal, l'essentiel. Ce qui sert de fondement, de base. Une maxime
fondamentale ; une idée fondamentale ; une loi fondamentale ; une
vérité fondamentale. Ce qui entrave l'évolution et la libération
des travailleurs, c'est qu'aucun accord fondamental n'a pu être
réalisé en ce qui concerne leurs aspirations politiques et
sociales. Pour les anarchistes, la vérité fondamentale réside en
ce fait que la société est divisée en deux classes bien distinctes
qui se combattent ; l'une d'elles pour améliorer son sort misérable,
et l'autre pour conserver les privilèges acquis au prix de crimes,
de vols et de pillages. Tant que les exploités n'accepteront pas
comme principes fondamentaux que leur intérêt est de s'unir en
dehors de tout organisme politique qui ne crée que la confusion ;
que, seuls, sur le terrain économique, ils sont susceptibles
d'ébranler, de détruire et d'abattre les sociétés modernes ; que
l'autorité est non pas un facteur capable d'engendrer la liberté,
mais un facteur d'exploitation et de servitude ; les hommes resteront
des esclaves et seront victimes des mauvais bergers spéculant sur
leur naïveté et leur ignorance. La pierre fondamentale de l'édifice
social que veulent construire les libertaires communistes, doit être
la liberté. Sans la liberté aucune société ne peut assurer à la
collectivité qui la compose le maximum de bien-être auquel a droit
chaque individu. « Ni dieu, ni maître »: tel est le principe
fondamental qui anime les anarchistes.
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