Agar Florence Léonide Charvin, dite. Actrice et membre de la Comédie Française depuis 1862, elle prêta son concours à de nombreuses fêtes organisées par la Commune au profit des veuves et orphelins de gardes nationaux. Elle y récitait en particulier des extraits des Iambes de Barbier et des Châtiments de Hugo. Après la victoire de Versailles, elle fut violemment attaquée par "Le figaro" et les "patriotes" et dut finalement quitter la Comédie-Française, en 1872.
Alcool: Les vainqueurs fabriquent l'histoire: ils lui font dire que le Paris de la Commune était une ville livrée aux ivrognes et aux prostituées. En réalité, la Commune, comme beaucoup d'autres assemblées révolutionnaires, était plutôt puritaine; son conseil, par un décret en date du 16 mai, prescrit notamment "d'arrêter et de conduire au poste le plus proche tout citoyen reconnu en état d'ivresse..." Le même décret prévoit les punitions suivantes: "Tout garde national qui se sera mis dans le cas d'être arrêté pour cause d'ivresse sera privé de sa solde pendant quatr jours, et le montant en sera distribué par les soins des conseils de famille aux enfants les plus nécessiteux de sa compagnie. Tout limonadier ou marchand de vin qui recevra un citoyen en état d'ivresse sera passible d'une amende qui sera versée dans la caisse de l'assistance communale. En cas de récidive, l'amende sera doublée, et la troisième fois, la maison sera fermée". Les diverses municipalités parisiennes prirent, elles aussi, des mesures: par exemple, la mairie du XI ordonne l'arrestation des "ivrognes qui, dans leur passion funeste, oublient et le respect d'eux-mêmes et leur devoir de citoyen". Mais la volonté même de la Commune fut retournée contre elle, nombre de journaux versaillais utilisant, au lendemain de la Semaine Sanglante, des procès-verbaux d'arrestation d'ivrognes par les Fédérés pour montrer que l'alcoolisme, chez eux, dépassait tellement les bornes qu'ils furent obligés de réprimer."
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