"Allix Jules: Licencié en droit, il débuta dans la vie politique, en 1848, par une candidature malheureuse à l'assemblée constituante. Ses activités contre l'Empire le firent condamner, le 16 novembre 1853, à huit ans de bannissement. Il se rendit alors à Jersey et y fréquenta régulièrement Hugo, dont son frère était le médecin. Il participa souvent aux séances de spiritisme organisées par Hugoet son nom figure au bas des procès-verbaux de "ce que disent les tables tournantes". L'amnistie de 1860 lui permit de rentrer à paris et d'y faire d'innombrables projets de réformes sociales et pédagogiques, qui lui valurent d'être interné à Charenton comme aliéné, en juillet 1865 à septembre 1866. Dans les semaines qui précédèrent la Commune, il préconisa la création d'ateliers communaux et fonda un Comité des femmes que fréquentèrent Elisabeth Dmitrieff, André Léo et une Juliette Drouet, qui est sans doute l'amie de Hugo. Elu au Conseil de la Commune par le VIII arrondissement, en même temps que Arnould, Rigault et Vaillant; il prit très au sérieux ses fonctions, mais avec une démesure qui sema le désordre dans son administration. La Commune le fit arrêter, puis le libéra presque aussitôt; Rigault proposa que son cas soit soumis à deux médecins, mais la Semaine sanglante arrive: Allix, arrêté par les Versaillais, fut interné à Charenton, jugé quand même et condamné à la déportation. il quitta l'asile en 1876 et fut amnistié en 1879. les rapports de police le décrivent ensuite comme un "monomane de l'émancipation par les ateliers corporatifs" et un illuminé qui fonde des "associations de bas-bleus" dans le but de promouvoir "l'égalité absolue de l'homme et de la femme", idée qu'il défendit dans de nombreuses brochures. le personnage est excessif et bizarre: il gênait donc, et c'était peut-être sa seule folie".
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