Au congrès de 1872 qui se conclut par l’exclusion de Bakounine de l’AIT, Dave lut une déclaration :
« Désirant éviter toute
scission au sein de l’AIT,
1
nous continuerons avec le conseil général nos rapports
administratifs concernant le paiement des cotisations, la correspondance et la
statistique du travail,
2
les fédérations représentées par nous établiront
entre elles et toutes les branches de l’internationale régulièrement
constituées des rapports directs et continus,
3
dans le cas où le conseil général voudrait
s’ingérer dans les affaires intérieures d’une fédération, les fédérations
représentées par les soussignés s’engagent solidairement à maintenir leur
autonomie, tant que ces fédérations n’entreront pas dans une voie directement
contraire aux statuts généraux de l’internationale, approuvé au congrès de
Genève
4
Nous engageons toutes les fédérations et
sections à se préparer, d’ici au prochain congrès général, au triomphe au sein
de l’internationale, comme base de l’organisation de travail, des principes de
l’autonomie fédérative. »
Bakounine dans sa lettre d’adieu
à l’internationale :
« J’ai cette conviction que
le temps des grands discours théoriques, imprimés ou parlés, est passé. Dans
les neuf dernières années, on a développé au sein de l’internationale plus
d’idées qu’il n’en faudrait pour sauver le monde, si les idées seules pouvaient
le sauver, et je défie qui que ce soit d’en inventer une nouvelle. Le temps
n’est plus aux idées, il est aux faits et aux actes. Ce qui importe avant tout
aujourd’hui, c’est l’organisation des forces du prolétariat. »
Au congrès de 1877 à
Verviers : la question des prolétaires face aux partis politiques :
« Le congrès déclare qu’il
ne fait aucune différence entre les divers partis politiques, qu’ils se disent
socialistes ou non : tous ces partis, sans distinction, forment à ses yeux
une masse réactionnaire, et il croit de son devoir de les combattre
tous. » Ainsi, revenant sur la décision du VII congrès tenu à Bruxelles en
1874, les délégués se déclarent formellement hostiles aux partis politiques
quels qu’ils soient, et, de ce fait, laissent peu d’espoir sur les possibilités
d’union qui pourront résulter du congrès qui doit se tenir quelques jours plus
tard à Gand »
Congrès des 9 et 10 octobre
1880 à la Chauds-de-fonds définition de
la propagande par le fait :
1. « destruction
intégrale par la force des institutions actuelles.
2. Nécessité
de faire tous les efforts possibles pour propager par des actes l’idée
révolutionnaire et l’esprit de révolte.
3. Sortir
du terrain légal pour porter l’action sur le terrain de l’illégalité, qui est
la seule voie menant à la révolution
4. Les
sciences techniques et chimiques ayant déjà rendu des services à la cause révolutionnaire,
il faut recommander aux organisations et aux individus faisant partie des groupes,
de donner un grand poids à l’étude et aux applications de ces sciences, comme
moyen d’attaque et de défense
5. L’autonomie
des groupes est acceptée, mais afin de maintenir l’unité d’action, chaque
groupe a le droit de correspondre directement avec les autres groupes, et pour
faciliter ces relations, un bureau central de renseignements internationaux
sera créé. »
Lettre de Marx à Sorge en
décembre 1872 :
« Les jurassiens ici, les
blanquistes là, minent le terrain dans toute la France et font des progrès et
Seraillier ne reçoit plus de courriers des différentes sections, parce qu’il ne
peut écrire que comme simple particulier …Si vous différez encore, la France sera
presque entièrement perdue pour nous…. »
Procès de Toulouse après l’arrestation
de nombreux antiautoritaires, Jules Guesde écrit :
« Ce qui ressort du procès
de Toulouse, ce n’est pas seulement le rôle infâmant du fondé de pouvoir de
Marx et du conseil général, mais la condamnation du système de l’organisation
autoritaire, dont Marx et le conseil général sont les soutiens. Ce qui a permis
en effet à d’Entraygues de livrer à la police rurale, les organisateurs de l’internationale
dans le midi de la France, c’est la fonction d’initiateur attribué dans notre
association parle congrès de la Haye à une autorité centrale. Laissez la classe
ouvrière, dans chaque pays, s’organiser anarchiquement, au mieux de ses
intérêts et les d’Entraygues ne sont plus possibles…L’autonomie des sections,
des fédérations n’est pas seulement l’esprit de l’internationale, mais sa
sécurité. »
La fédération Française publie en
effet un manifeste rédigé par Brousse qui sera affiché clandestinement dans
toutes les grandes villes de France :
« A quoi vous servirait
ouvriers d’abattre les gouvernement des « curés » et des « ducs »,
si vous installez à sa place les gouvernements des « avocats » et des
« bourgeois » ? Songez que parmi ceux que vous porteriez au pouvoir,
il est des hommes que vos pères y ont placés en février 1848, et ces hommes ont
fait fusiller vos pères. N’oubliez pas que parmi ces hommes que vous
installerez au gouvernement, il en est que vos frères y ont envoyé en 1870 et
ces hommes ont fait ou laisse massacrer vos frères en mai 1871. Non si les
barricades dressent leurs pavés sur les places publiques, si elles sont
victorieuses, il ne faut pas qu’il en sorte des gouvernements, mais un principe ;
pas d’hommes, mais la Commune ! »
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