mercredi 5 juillet 2023

Propos sur « le mort-né » de Michel Surya par M.A. Partie 4

 



« Tu as cette force : tous ceux qui t’ont nui sont morts »


Quand il n’y aurait que cette phrase qui pourrait être une pensée de délivrance mais le moment est encore retardé par la mauvaise volonté d’une seule personne. On ne peut vouloir désirer autre chose plus intensément le temps que l'on y pense est le temps que l'on ne vit pas plus qui se resserre qui bloque la vision .

Cela ne peut pas tout résoudre. Il faut aller plus loin aller plus en avant afin de ne point laisser de zones d’ombre. Pour ne pas se laisser déborder par ce que l’on ne pourrait contrôler il faut avoir tout envisagé se résoudre à aller au fond des plaies pour bien cicatriser ensuite ou pour pouvoir en parler comme d’une expérience qui serait extérieure à nous-même comme une chose que l’on regarde de loin sans rien ressentir ou pas plus que le plus simple lecteur.


« tu n’as pas été aimé, mieux valait que tu ne t’aimes pas non plus, tu le savais. Tu n’as pas été aimé d’abord ni longtemps et rien ne pourra plus faire que tu croies pouvoir l’être. Quoiqu’on t’ai aimé depuis, et quoique tu l’aies cru, tu fais même comme si c’est toi qui trompais, rendant aimable ce que tu saurais ne pas pouvoir l’être. Cherchant d’autant plus l’amour que tu saurais que celui-ci ne t’es pas dû. Te prêtant à toutes les tromperies qui le permettraient. Tu sais bien à la fin qu’on se ravisera. Qu’on te verra alors pour ce que tu es, pour ce que tu as toujours été, pour ce qu’on a tout de suite vu que tu serais et voulu que tu sois. Tu ne protesteras pas. Tu auras fait ce que tu pouvais. Il fallait bien que tu vives aussi. »

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