On sait que l'Église ne
reconnaît pas le divorce, qu'elle vitupère, au contraire, comme une effroyable
immoralité. N'empêche que la Sacrée Congrégation romaine du Concile ne consacre
une bonne part de son activité aux procédures d'annulation de mariages.
Il y a 22 ou 24 cas de
divorce ... pardon : d'annulation ! Il suffit de démontrer que le mariage n'a
pas été consommé (par suite de l'impuissance du mari, par exemple), pour que la
Papauté annule l'union et rende leur liberté aux deux époux.
Bien entendu, cela coûte
très cher. « Dans une cause de mariage, il faut compter d'abord les frais de
l'enquête faite par la cour épiscopale, et ceux-ci seront plus ou moins
considérables, selon le nombre des témoins, leur éloignement de la Curie
épiscopale, les indemnités à leur fournir, les experts dont on invoquera le
témoignage » (Annuaire pontifical).
Que d'intermédiaires à
rétribuer, de pourboires à donner, de paperasses à noircir ! Cela se prolonge
pendant des mois. Il faut remettre la main à la poche, pour activer les
démarches, à plusieurs reprises. Finalement, il n'est pas possible de divorcer
à Rome à moins de 50.000 francs, mais nombreux sont les cas d'annulation qui
ont coûté 150.000, 200.000 francs et davantage. Cette comédie religieuse n'est
à la portée que des gros porte monnaie.
*
* *
La vente des décorations
papales fournit des ressources qui ne sont pas négligeables.
Il y a l'Ordre du Christ ;
l'Ordre de Pie IX ; l'Ordre de Saint-Grégoire-leGrand ; l'Ordre de
Saint-Sylvestre ; l'Ordre de l'Éperon d'Or (qui a été récemment décerné à
Podieux Mussolini, pour bien marquer la réconciliation du Vatican et du Fascisme
!) ; les croix Pro Eccesia et Pontifice, les médailles Bene merenti....
L'honneur d'arborer ces
rubans et de faire encadrer un diplôme signé de la Sainte main du Pape ne
saurait évidemment trop cher se payer.... Il faut compter de 5 à 10.000 francs,
ce qui n'empêche pas les amateurs d'être nombreux.
Le titre de duc coûtait
100.000 francs, avant la guerre. Le titre de comte, 20.000 francs. Le titre de
baron, 12.000 francs. Il y a aussi des comtesses, des princes, des marquis...
Le Vatican ne néglige aucun profit (les Hennessy, marchands de cognac, sont
comtes du Pape (cité par Charbonnel), ce qui n'empêcha pas l'un d'eux d'être
ministre de la République française et propriétaire du Quotidien, journal de
gauche !!)
CONCLUSION. - Étudier
l'histoire de la Papauté, c'est prendre la meilleure leçon d'anticléricalisme
et d'antireligion.
Cela permet de saisir sur le
vif le cynisme et la tyrannie des Imposteurs d'Église, exploiteurs de la
Crédulité.
La Papauté est la dernière
grande monarchie de droit divin qui existe dans le monde actuel. C'est
l'institution la plus antidémocratique que l'on puisse concevoir.
Deux cent cinquante millions
de catholiques sont dirigés par une oligarchie d'un millier de despotes romains
(dont les neuf dixièmes sont italiens, ce qui explique que M. Mussolini ait
cherché, dans un but impérialiste, à utiliser le concours de la Papauté).
L'oligarchie papale n'a pas
de comptes à rendre, ni d'explications à fournir. Elle est infaillible. Elle
peut commander ce que bon lui semble et décider les pires absurdités. Ayant
fait de l'obéissance la première des vertus, les fidèles sont tenus de
s'incliner, non seulement sans murmurer, sans réfléchir, sans discuter, sans
chercher à comprendre, mais encore en se prosternant dans l'humilité la plus
admirative.
Rien n'est plus contraire à
l'esprit critique, à la dignité humaine, au droit à la vie consciente, que la
Foi catholique.
Rien n'est plus dangereux
pour notre effort d'émancipation et de révolte que cette mentalité rétrograde
faisant de la chrétienté un troupeau d'esclaves abêtis.
L'association conclue entre
Mussolini et Pie XI (chacun d'eux espérant bien, in petto, en tirer le maximum
de profits) est dirigée en premier lieu contre le mouvement mondial de
rénovation et d'affranchissement social et en second lieu contre la France. Non
pas, certes, la France de Tardieu, de Poincaré ou de l'abbé
Bergey, mais la France
populaire, laïque, ardente et généreuse, prête à reprendre la grande œuvre
révolutionnaire sabotée et trahie tant de fois depuis un siècle ….
« Les coqs ne chantent plus,
ils sont plumés », pouvait-on lire en 1870, dans l'Osservatore Romano, journal
du Pape, dirigé par le propre filleul du Pape Pie IX. Le Vatican se réjouissait
du désastre qui accablait la France. Quelle ingratitude ! Car les Français
avaient soutenu Pie IX contre les Italiens ; ils s'étaient aliénés les
sympathies de ces derniers et de 1'Angleterre (sympathies précieuses, qui
auraient empêché le traité de Francfort) pour être agréable au Vatican en
envoyant des troupes françaises monter la garde à sa porte. Et voilà comment le
Pape récompensait un dévouement aussi stupide !
Pourquoi ? Parce que,
derrière les gouvernements éphémères, Pie IX apercevait le visage de la vraie
France, celle de Voltaire, de Diderot, de 1793, celle qui ne se renferme pas à
l'intérieur de ses frontières et qui jette aux opprimés du monde entier un cri
d'espérance et d'encouragement.
La Papauté est un chancre
hideux qu'il faut extirper complètement, définitivement, si l'on veut en finir
avec toutes les tyrannies et toutes les oppressions, basées sur le mensonge, la
haine, le fanatisme et l'intolérance.
*
* *
Pour compléter ce trop
rapide et insuffisant exposé, voici quelques notes puisées dans la Chronologie
des Papes. Il n'est pas douteux que, sur 260 papes qui ont régné - infaillibles
représentants de la vertu et de Dieu ! - plus de la moitié ont été
d'effroyables gredins, des tyrans sans scrupules, des débauchés, des voleurs,
des assassins, des monstres avides de richesses, qui se vautraient dans les
turpitudes les plus écœurantes.
Des 33 premiers évêques de
Rome, nous ne dirons rien : ce sont d'illustres inconnus, dont la personnalité
(pourtant canonisée !) et l'œuvre sont absolument nulles.
SYLVESTRE (319), associe
l'Église à l'empereur Constantin, couvert de crimes.
LIBÉRIUS (352). Un des
responsables des luttes sanglantes provoquées par l'hérésie des Ariens.
DAMASE (366). Compétitions
et luttes sanglantes à Rome.
SÉRICIUS (384). S'associe au
tyran Maxime pour exterminer les Manichéens.
INNOCENT (402). Arme
l'Occident contre l'Orient et suscite partout des conflits fanatiques.
BONIFACE (418). Déclare
indigne d'être clerc tout homme qui avait eu le malheur d'être esclave (Malgré
cela, il y a des gens qui prétendent que c'est l'Église qui a supprimé
l'esclavage !)
LÉON (440). Tyrannique
persécuteur des Nestoriens, des Pélagiens, des Manichéens, bref, de tous ceux
qui pensaient autrement que lui.
SYMMACHUS (498). Élu en même
temps qu'un autre pape, Laurent. Guerres civiles. Accusé de crimes énormes,
Symmachus fut déposé, mais revint au pouvoir après une lutte sanglante. Bannit
les Manichéens et brûla leurs livres.
BONIFACE II (530). Encore
deux compétiteurs : Boniface et Dioscore.
JEAN II (533). Achète son
élection à prix d'or. Le Sénat proteste contre le corrupteur.
VIGILIUS (537). Pape souillé
de crimes. Fut détrôné et traîné dans la ville, la corde au cou. Mourut en
exil.
PÉLAGIUS (555). Réclame le
premier la peine de mort contre les incrédules.
GRÉGOIRE (596). On l'appelle
« le grand ». Il encense le tyran Phocas, assassin de toute la famille impériale.
Développe la superstition et favorise le pullulement de la clique monacale.
FABINIAN (604). Voulait
qu'on brûlât tous les livres.
HONORIUS (625). Condamné
comme hérétique par un concile œcuménique.
THÉODORE (642). Absout
Martine, femme de Constantin, qui avait empoisonné son mari pour lui succéder.
CONON (686). - SERGIUS
(687). Nouveaux schismes et nouvelles discordes. Sergius achète son élection en
donnant à l'archidiacre Pascal les couronnes d'or suspendues devant l'autel de
Saint-Pierre.
CONSTANTIN (708). Fait
crever les yeux à l'archevêque de Ravenne et condamne de nombreux citoyens
rebelles à sa tyrannie.
GRÉGOIRE III (731). Ordonne
de prier pour les morts et de donner pour eux ... à l'Église ...
CONSTANTIN II (767). C'était
un simple laïque, qui se fit élire par violence et corruption.
LÉON III (795). Le peuple de
Rome se soulève contre ce criminel et l'attaque en pleine procession.
EUGÊNE II (824). Encore un
schisme. Le commerce des reliques et ossements prend une magnifique extension.
LÉON IV (847). Imagina qu'un
évêque ne pouvait être condamné que sur les dépositions de 72 témoins (il en
suffisait de deux pour condamner un laïque !).
PAPESSE JEANNE (854). Les
cléricaux nient son existence, relatée par plusieurs chroniqueurs et historiens
du temps. Enceinte d'un cardinal, elle mourut en accouchant.
FORMOSE (891). Chasse son
concurrent Sergius par la force.
BONIFACE VI (896). Véritable
scélérat. Condamné et supplicié pour ses nombreux forfaits.
ÉTIENNE VII (896). Fait
déterrer, pour le juger, son prédécesseur Formose. Il fut lui-même emprisonné
et étranglé.
JEAN X (898). Schisme entre
lui et Sergius, fils de Benoît. Jean X fait un archevêque âgé de 5 ans.
LÉON V (903). Compétitions,
dépositions, emprisonnements.
CHRISTOPHE (903). S'empare
par la force de la Papauté. Chassé à son tour et tué par Sergius III.
SERGIUS III (904). Monte sur
le trône pontifical dont il avait été chassé deux fois. Célèbre par ses
débauches avec la courtisane Marozia, dont il eut un fils, qui fut également
pape, Jean XII.
JEAN XI (914). Pape grâce à
l'appui de Théodora, femme perdue de débauches.
JEAN XII (931). Incestueux,
assassin. Eut d'innombrables maîtresses et commit de multiples viols. Crevait
les yeux et arrachait la langue à ses rivaux. Mourut des suites d'une
correction qui lui fut infligée par un mari le surprenant en flagrant délit
avec sa femme.
JEAN XIII (956). Ce
scélérat, chassé par le peuple romain, ne se maintint que par une sanguinaire
répression. Était le fils de la courtisane Théodora II, fille de Théodora I et
soeur de Marozia. Pendant 60 ans la « sainte Église » fut en réalité gouvernée
par des ... grues.
LÉON VIII (963). Créature de
l'empereur Othon, qui fait étrangler son rival Benoît, élu pourtant par le
clergé.
JEAN XIV, (965). Chassé par
le gouverneur de Rome, il le fit tirer par quatre chevaux et s'acharna sur son
cadavre.
BONIFACE VII (974). Dut
s'enfuir à Constantinople, volant les trésors du Vatican. Fit crever les yeux
de son rival, le pape JEAN XV.
GRÉGOIRE V (996). Fait
couper les mains, le nez et les oreilles à son concurrent Jean XVIII, qui fut
ensuite pendu.
BENOIT VIII (1012).
Violentes compétitions avec Grégoire.
BENOIT IX (1033). Élu pape à
12 ans. Se vautra dans les orgies. Trois papes gouvernent en même temps,
s'arrachant à qui mieux mieux les richesses de l'Église.
CLÉMENT Il (1046). - DAMASE
II (1048). Tous deux meurent empoisonnés.
NICOLAS II (1058). Chasse et
excommunie son prédécesseur BENOIT X, qui s'était d'ailleurs imposé, lui aussi,
par la force.
GRÉGOIRE VII (1073). L'un
des papes les plus redoutables. Astucieux, vindicatif et cruel, fit peser sur
le monde une tyrannie effrayante.
URBAIN II (1088). Fit
prêcher la première Croisade. Les papes sont responsables de la mort des cinq
millions d'hommes qui ont péri dans ces hécatombes.
PASCAL (1099). Son règne fut
rempli d'attentats, de scandales et d'assassinats.
CALISTE II (1120). Persécute
l'anti-pape GRÉGOIRE VIII.
HONORIUS II (1124). Excite
les seigneurs à exterminer les Normands incrédules.
LUCIUS II (1144). La Papauté
était alors expulsée de Rome par la haine des Romains.
ADRIEN V (1154). Se fait
livrer par traîtrise le moine Armand de Brescia, qui avait critiqué les
turpitudes papales, et le fait brûler.
ALEXANDRE III (1159). Un
schisme de 17 ans ... Début des persécutions contre les Vaudois, exterminés
avec barbarie.
LUCIEN III (1181).
Excommunie les Vaudois et les Albigeois.
GRÉGOIRE VIII (1187). -
CLÉMENT III (1187). Prêchent la Croisade pour la reprise de Jérusalem.
INNOCENT III (1198). Il envoie
le sauvage saint Dominique exterminer les Albigeois. Tout le midi de la France
est dévasté. Une des pages les plus sanglantes
de l'histoire des papes, qui
en compte pourtant de nombreuses.
GRÉGOIRE IX (1227). Il met
l'Allemagne à feu et à sang, par l'envoi des chevaliers teutoniques, qui
réduisaient les habitants en servage.
INNOCENT IV (1243).
Empoisonneur et assassin ; ruine l'Italie en provoquant la guerre civile. Il
étend les privilèges des inquisiteurs dominicains et déclare que les hérétiques
doivent être mis à mort.
ALEXANDRE IV (1254). Cherche
à dépouiller de sa couronne le jeune Conradin, roi de Sicile. Introduit la
torture dans les tribunaux de l'Inquisition.
NICOLAS III (1277). Remplit
l'Italie de discordes et de troubles, mais enrichit sa famille et ses bâtards.
MARTIN IV (1281). Conduite
scandaleuse. Il prend publiquement la concubine de son prédécesseur.
HONORIUS IV (1285). Offre
l'empire à Rodolphe, à condition qu'il fasse la guerre aux Français.
BONIFACE VIII (1294).
Célèbre par ses démêlés avec Philippe le Bel. Scélérat consommé, avait fait
assassiner son prédécesseur. Simoniaque, homicide, usurier.
CLÉMENT V (1305). S'établit
à Avignon. Responsable du supplice des malheureux Templiers. Perfide et
débauché, fit massacrer 4.000 Vaudois en un même endroit.
JEAN XXII (1316). Ambitieux
et tellement avare et voleur qu'il laissa une fortune de 25 millions de
florins-or, somme inouïe pour l'époque.
BENOIT XII (1334). Célèbre
pour avoir séduit la sœur de Pétrarque, âgée de 18 ans. Sa lubricité était
invraisemblable. Il mourut couvert de plaies hideuses.
CLÉMENT VI (1342). Accablé
de dettes, dépensait les revenus de l'Église avec des filles de joie. Provoqua
la guerre en Allemagne, en Bohême, en Italie.
INNOCENT IV (1352). Aussi
avare et exploiteur que ses prédécesseurs.
GRÉGOIRE XI (1370). Stimule
le zèle des Inquisiteurs au Portugal.
URBAIN VI (1378). Des 30
schismes qui ont déchiré l'Église, voici le plus long. « On vit pendant 50
années papes contre papes ; empires contre empires, églises contre églises,
enfin l'Europe contre l'Europe : son sol déchiré, souillé par tous les crimes »
(Meissas). Urbain fait torturer et assassiner 6 cardinaux qu'il accusait de
comploter ; il fait tuer Jeanne de Naples, etc....
BONIFACE IV (138!)).
Ignorant, mais pillard à l'excès.
GRÉGOIRE XII (1406). Son
règne fut un tissu de lâches fourberies. Le Concile de Pise le déposa.
ALEXANDRE V (1409). Ivrogne,
gourmand, scandaleux ; ne dépare pas la collection.
JEAN XXIII (1410).
Empoisonne son prédécesseur pour lui succéder. Sodomiste et forban d'envergure.
Le Concile de Constance le dépose, ce qui était justice, mais fait brûler Jean
Huss, crime abominable.
MARTIN V (1418). Fait
massacrer les hussites révoltés.
EUGÊNE IV (1431). Déposé par
un Concile comme hérétique, sanguinaire et parjure.
CALLIXTE III (1455). Homme
d'argent et d'intolérance, confirme l'usage de la torture contre les
hérétiques.
PAUL II (1464). Brute
fanatique, multiplia les procès d'hérésie.
SIXTE IV (1471). S'amusait
avec deux petits garçons dont il fit des cardinaux. Fit assassiner Laurent et
Julien de Médicis. Les prostituées de Rome lui versaient un impôt de 20.000
ducats par an. Mourut syphilitique. (Il avait installé l'Inquisition à
Séville).
INNOCENT VIII (1484). Il avait
eu seize enfants ! Multiplie les autodafés ; augmente les pouvoirs de
Torquemada.
ALEXANDRE VI (1492). De
toute la collection de monstres qui ont régné sur les Chrétiens, celui-ci
(Borgia) est peut-être le plus odieux. Ses crimes et ses empoisonnements sont
trop connus pour qu'il soit utile de les rappeler.
JULES II (1503). Livre
Venise au pillage. Met la France en interdit. Élu par les pires corruptions.
LÉON X (1513). S'enrichit,
avec ses maîtresses, en exploitant... le Purgatoire.
ADRIEN VI (1522). Créature
de Charles-Quint. Despote et lubrique.
CLÉMENT VII (1523). Met
l'Europe à feu et à sang pour étouffer le protestantisme naissant.
PAUL III (1534). Avait livré
sa sœur à Borgia pour être nommé cardinal. Fut l'amant de sa propre fille ...
JULES III (1550). Dépravé et
homosexuel. Fulmine contre les hérétiques.
PAUL IV (1556). Surexcite la
lutte contre les Luthériens et plonge l'Europe entière dans le deuil.
PIE V (1556). Ancien
Inquisiteur. Défend aux médecins de soigner les hérétiques. Fournit des moyens
d'action à Charles IX contre les protestants.
GRÉGOIRE XIII (1572).
Applaudit aux massacres de la Saint-Barthélemy.
SIXTE V (1585). Un des plus
grands fourbes de la Papauté. Voulut donner l'Angleterre protestante à Philippe
II d'Espagne ! Approuve l'assassinat d'Henri III.
GRÉGOIRE XIV (1590). Envoie
une armée et dépense 500.000 écus d'or pour déchirer la France.
PAUL V (1605). Assassinat de
Henri IV. Partout des guerres intestines suscitées par le Vatican.
GRÉGOIRE XV (1621). Excite
le duc de Savoie à assiéger Genève. Fait persécuter les réformés en Pologne,
etc.
URBAIN VIII (1623).
Emprisonne le vieux savant Galilée ...
INNOCENT X (1644). Fut le
jouet de sa belle-sœur (et maîtresse), Dona Olympia, qui pille le Vatican.
Condamne le traité de Westphalie, qui admettait la liberté du culte pour les
protestants.
ALEXANDRE VII (1655). Appuie
les Jésuites, stimule l'Inquisition, distribue les biens d'Église à ses
parents.
INNOCENT XI (1676). Obtient
la révocation de l'Édit de Nantes, ce qui ruina la France.
CLÉMENT XI (1700). Soutient
la Compagnie de Jésus contre les Jansénistes.
CLÉMENT XIV (1769). Après
tant de scélérats, il eut le mérite de condamner enfin les Jésuites, non par
humanité, mais par peur. Ils se vengèrent en l'empoisonnant.
PIE VI (1775). Responsable
du sang versé par la Chouannerie, en essayant d'abattre la Révolution
Française.
PIE VII (1799). Se fit
lâchement le complice de Napoléon Ier, qui le malmena malgré tout, pour sa
duplicité.
PIE IX (1846). Canonisa
l'Inquisiteur Arbués. Promulgua le Syllabus. Se proclama « Infaillible ».
Finalement balayé par le peuple italien.
LÉON XIII (1878). Astucieux
et subtil. Prêche le « ralliement » à la République, mais fortifie le thomisme.
Par son « Rerum Novarum » et sa « Démocratie chrétienne », chercha à faire
dévier et échouer le vrai socialisme.
PIE X (1903). La France
dénonce le Concordat qui la liait à cet esprit borné. Il s'en venge en poussant
l'Autriche à déclencher la guerre mondiale.
BENOIT XV (1914).
Hypocritement inféodé aux Empires Centraux, adopta ensuite une « neutralité »
peu compromettante, à l'égard de la guerre mondiale.
PIE XI (1922). Fasciste en
Italie, en Espagne, en Pologne, en Hongrie, condamne l'Action Française en
France. Joue la comédie pacifiste. Est le grand profiteur de la Guerre. Pactise
avec Mussolini.... Mais le dernier mot n'est pas dit.
Dans ce rapide exposé
historique, nous n'avons cité que quelques faits et quelques noms. Il ne
s'ensuit nullement que les papes non cités aient été des hommes vertueux et
bons (je ne prétends pas non plus que les scélérats et les avares n'ont jamais
rien fait de bien). Ce qui est certain, d'une façon générale, c'est que la
Papauté, qui se prétend une institution supérieure et sainte, a toujours été,
au contraire, une entreprise de rapine, accumulant les crimes pour dominer
l'humanité.
- André LORULOT.
BIBLIOGRAPHIE. -
Indépendamment des ouvrages cités au cours de la présente étude (Doellinger, de
Meissas, Charbonnel, Dubarry, etc...), voir La Vicomterie, Les Crimes des
Papes.
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