mardi 11 juillet 2023

A propos de « La plus que vive » de Christian Bobin

 


 

On a de l’espérance à la lecture d’un titre comme celui-là.

On se dit enfin quelqu’un qui va nous parler de la mort d’une personne aimée comme jamais personne ne l’a écrit.

Et puis, on commence à lire des phrases qui commencent comme jamais on a lu qui surprennent qui saisissent qui nous tendent à lire le plus vite possible la fin puis finalement qui finissent encore pires que toutes celles que l’on a déjà lues.

On se dit alors je pourrais sans doute faire mieux. Pour faire mieux, il faut penser à un mort que l’on regrette que l’on aimerait revoir sentir à ses côtés, on se dit alors je trouverais la phrase ultime que personne n’a dite ou écrite…et puis, je cherche, je cherche…

Finalement, je me pose la question : suis-je le seul à ne pas regretter au moins une personne ?

Quelqu’un me manque-t-il depuis qu’il est mort ? Eh bien non.

Alors, jamais je pourrais me dire que j’écrirais sur la mort d’une personne mieux que Christian Bobin qui commencent très bien des phrases que l’on croit n’avoir jamais lues pour finir par des bouts de phrases pires que toutes celles qu’on a déjà lues.  

Et heureusement encore que je n’aime pas dire du mal d’un livre sinon…

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