SELON
CE QUE JE SAIS des événements espagnols, il me semble que ça va
très mal. Je ne voudrais pas qu’il y ait une nouvelle période de
réaction féroce.
Je
trouve que la faute vient principalement des syndicalistes, dont la
majorité se dit et se croit anarchiste, qui pensent servir de bonne
foi la cause anarchiste.
En
Italie, la faute revint principalement à la CGIL, qui était
réformiste et était donc logique dans sa conduite. En Espagne, les
nôtres sont les plus forts, mais…
Le
fait est, je crois, que les organisations ouvrières,
révolutionnaires, lorsqu’elles sont faibles et à mesure qu’elles
gagnent en militants, se bureaucratisent et deviennent
conservatrices, égoïstes, politiquement parlant. Cela aurait
peut-être été le sort de l’USI si elle avait été la plus
nombreuse.
Cependant,
l’organisation ouvrière, quand on peut la structurer, est le
meilleur moyen, sans doute le seul, de réunir assez de masse pour
une action décisive.
Le
problème est de profiter des avantages de l’organisation, et d’en
éviter les inconvénients et les dangers. C’est un problème
complexe.
Lettre
à Gigi Damiani,
17 octobre 1931.
17 octobre 1931.
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