Ensemble de
troubles organiques causés par une invasion microbienne. Selon le
microbe, l'infection porte différents noms. Infection gonococcique,
causée par le gonocoque : microbe de la blennorragie. La syphilis
est une infection qui a pour cause le spirochète. La pneumonie est
déterminée par le pneumocoque ; la fièvre typhoïde par le bacille
du Dr Eberth ; la grippe par le bacille de Pfeiffer, etc. Toute
infection a son microbe, mais on ne le connaît pas toujours ; le
spirochète de la syphilis n'est connu que depuis un petit nombre
d'années. Le microbe du cancer n'est pas encore découvert. Il ne
faudrait pas croire cependant que là où il y a un microbe,
l'infection doive fatalement se produire. Le terrain, c'est-à-dire
l'état de l'organisme récepteur, joue un rôle très important.
C'est pour cela que, au cours des épidémies, certaines personnes
sont contaminées tout de suite alors que d'autres peuvent vivre
impunément au milieu des malades infectés. Néanmoins, quand la
virulence du microbe est très grande, comme dans certaines épidémies
de choléra ou de grippe infectieuse, le microbe a raison du terrain,
et des personnes en très bonne santé auparavant se trouvent
frappées. Les symptômes de l'infection sont à peu près identiques
dans un grand nombre de maladies : perte de l'appétit, faiblesse,
maux de tête, fièvre. Il faut y ajouter les symptômes locaux :
difficultés de la respiration dans la pneumonie ; écoulements dans
la blennorragie, etc., etc. On se défend contre les infections en
évitant les risques de contagion, les changements brusques de
température (pneumonie), les rapports sexuels avec un partenaire
suspect (blennorragie et syphilis), etc. Il faut, en outre, autant
que cela est en notre pouvoir, rendre son terrain réfractaire. On y
parvient par une grande propreté du corps et du linge, en veillant
aux excrétions (constipation), en évitant les intoxications
(alcool, tabac), en assurant une bonne aération : logement propre,
ouverture fréquente des fenêtres. L'infection s'atténue au fur et
à mesure des progrès de la civilisation. Le Moyen-âge a connu des
épidémies terribles qui ont disparu aujourd'hui.
- Doctoresse
PELLETIER.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire