Ces propos sont tirés de l'ouvrage de Pierre Rigoulot qui n'avait qu'un but: désacraliser l'image du Che dans l'imaginaire collective de ceux qui veulent changer le monde et la société.
Cet ouvrage nous démontre en sous main que le réformisme, c'est à dire cette façon de se compromettre en acceptant de feindre une entente avec des compromis, nous amène à se résoudre à mettre à la poubelle une partie de nos revendications. C'est surement la partie la plus révolutionnaire que l'on met de côté, donc ce qui nous amènerait à être heureux dans ce que l'on veut.
Le Che était de ces gens là, ascète , exigeant, qui a sacrifié sa vie et sa vie famille pour ses désirs profonds. Il peut être comparé, dans son ascétisme, à Lénine, Trotsky....
« Un homme qui consacre sa vie entière
à la Révolution ne peut se laisser distraire par la pensée de ce
qui manque à un enfant, de ses chaussures usées, du strict
nécessaire qui manque à sa famille. S’il se laisse hanter par ces
préoccupations, il crée un terrain favorable à la corruption. »
« Mes enfants disent papa aux soldats
qui sont là, qu’ils voient tous les jours […] Une vie comme
celle que nous menons est une vie qui nous consume […] Nous pouvons
user la machine de telle manière que pendant cinq ans, elle rende le
maximum et qu’elle se brise à la sixième […] Même si l’on
voit que les cadres sont fatigués, jamais personne, moi du moins,
n’a dit à quelqu’un : repose-toi. »
« Trop souvent nous laissons prendre
racine au sentiment d’autoconservation qui découle de l’idée
fausse de notre importance future […] Il faut abandonner une
conception fausse de notre responsabilité qui nous amène à vouloir
nous sauver pour le futur133. »
« La mort est la seule certitude dans
ce projet. Certains d’entre vous peuvent survivre, mais chacun
devrait considérer que ce qui lui reste de vie, c’est du surplus
imprévu… »
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